Emilien Jeannière : « Il faut qu'un Français gagne »
Emilien Jeannière est fin prêt pour le Championnat d'Europe. Le coureur de 17 ans vient en effet d'enchainer le Tour du Loire-Pilat, un stage intensif et le GP de Rüebliland avec l'Equipe de France. "Je suis vraiment fatigué de ce gros enchainement, mais on a fait du bon travail en préparation de Plumelec", se réjouit le principal intéressé auprès de DirectVelo.
« ON VOULAIT SE RATTRAPER »
Déçu d'avoir lâché son maillot de leader le dernier jour pour une seule seconde sur le Loire-Pilat (2e Catégorie), Emilien Jeannière était surtout concentré sur l'épreuve suisse, durant laquelle son équipier Tanguy Turgis est passé tout près d'une victoire d'étape. "C'était le dernier jour, au sprint. On pensait tous qu'il avait gagné. D'ailleurs, Tanguy avait levé les bras sur la ligne mais au final, il a été battu d'un boyau", regrette-t-il.
Si les coureurs de l'Equipe de France sont finalement rentrés bredouilles du GP de Rüebliland, ils ont tout de même beaucoup appris en vue du Championnat d'Europe. "Avant le briefing de la première étape, Julien (Thollet, le sélectionneur national) nous avait dit que le classement général n'était pas important et qu'il fallait prendre cette étape comme une course d'un jour, comme si c'était le Championnat d'Europe. On devait courir pour gagner et rien d'autre mais au final, on est passé à côté ce jour-là". Emilien Jeannière préfère en sourire mais c'est bien la déception qui primait le soir-même. "On voulait se rattraper les jours suivants, mais les Suisses ont été impressionnants. Et puis, ça roulait très fort. On a fait du 45 de moyenne sur la 2e étape, et encore 43 le dernier jour malgré un circuit difficile", tient à préciser l'actuel 4e du Challenge Bkool-DirectVelo Juniors (voir ici).
« IL FAUT QU'UN FRANCAIS GAGNE »
D'un point de vue personnel, Emilien Jeannière a profité du contre-la-montre individuel pour faire valoir ses (nouvelles) qualités de rouleur, et confirmer qu'il est actuellement en grande condition. "Les chronos, ça permet de voir les hommes en forme. J'ai eu de bonnes sensations, même si j'ai été gêné par des problèmes d'oreillettes", précise celui qui a pris la 4e place de cet effort en solitaire à 13 secondes de l'épouvantail suisse, Marc Hirschi.
Alors qu'Emilien Jeannière a trouvé les Suisses et les Néerlandais "impressionnants" le week-end dernier, il reste confiant quant aux chances des Bleus de ramener le titre à Plumelec. "Il faudra courir en équipe. En Suisse, on a encore beaucoup appris. On a vu que lorsqu'on ne se parle pas, ça ne marche pas. La communication sera primordiale. Nous avons un groupe très solide. Tous les mecs de l'Equipe de France peuvent espérer le titre. Il faudra simplement travailler pour le bon coureur, suivant les sensations de chacun", développe le vainqueur d'une étape sur l'Ain'Ternational Valromey Tour (lire ici). "Si je suis ce coureur en forme, ce sera parfait, mais je serais aussi très heureux de faire gagner un équipier. On n'a pas du tout envie de voir un Italien, un Suisse ou un Néerlandais décrocher le titre européen. Il faut qu'un Français gagne".