Une première impression ? "A chaud ?", plaisante Jérémy Roy après en avoir fini "bien content" avec le contre-la-montre de ces Championnats du Monde. Une part de désert, une arrivée sur l’archipel The Pearl à Doha (Qatar) et le coureur de la FDJ se classe finalement 34e à 3’28’’ du vainqueur : Tony Martin (le classement). Il revient pour DirectVelo sur cet effort avant d’évoquer la course en ligne.

DirectVelo : Quel  est ton premier sentiment ?
Jérémy Roy : Je n’ai pas pu aller chercher la grosse performance ! C’était un chrono exigeant à cause des conditions. Il y avait peu d’abri dans le désert avec un vent majoritairement de dos. J’ai essayé de gérer mon effort mais je me suis quand même écrasé sur la fin. Je suis déçu. Pourtant j’avais recruté du monde dans toutes les catégories pour pouvoir me ravitailler tout au long du parcours ! J’ai pu m’arroser et boire quand il le fallait. Pour ne pas exploser en cours de route, il faut choisir la bonne puissance au départ…

Tu crains cette chaleur pour la course ligne ?
Ce n’est pas le même effort et nous ne serons pas à bloc pendant toute la course. Ceci dit, je regrette qu’il n’y ait pas de brumisateur sur le parcours comme à Pékin lors des Jeux Olympiques de 2008. On peut rouler avec cette chaleur mais il faut le  prévoir avec des zones de ravitaillement. La distance ? Il faudrait peut-être l'adapter aux étapes du Tour du Qatar et s’en approcher (environ 150 km). La course sera exigeante quoi qu’il arrive !

Tes coéquipiers de la course en ligne arrivent ce soir (mercredi). Penses-tu que le temps d’acclimatation sera assez important ?
J’ai vu qu’ils s’étaient entrainés dans des conditions chaudes chez eux. C’est essentiel. J’ai fait de gros efforts depuis que je suis ici et je pense que c’est nécessaire pour habituer le corps. Pour moi, la solution optimale était d’arriver sur place quinze jours avant la course.