Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d’entrainement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire de cette saison 2016. Aujourd’hui, la parole à Paul Ourselin (Vendée U). A 22 ans, il est devenu Champion de France Espoirs après s’être affirmé comme l’un des meilleurs amateurs français.

LE MEILLEUR...

« Ce n’est pas compliqué à trouver ! J’ai vécu une semaine extraordinaire après mon titre de Champion de France Espoirs. C’est un souvenir qui restera gravé dans mon esprit. Même si ça appartient au passé et que ça ne compte plus maintenant que je suis passé professionnel, c’est toujours une force dans les moments difficiles. Quand j’ai du mal à aller m’entrainer, je pense à cette journée et je me dis qu’il faut y aller pour revivre ces émotions.

Et puis, j’avais enchainé la semaine suivante avec une victoire sur le Grand Prix de Plouay. Dès le lendemain de la course à Civaux, Jean-René Bernaudeau m’avait confirmé que j’intégrerai Direct Energie. J’étais dans une sorte d’euphorie pendant plusieurs jours !

... LE PIRE

Je pense forcément au décès de Romain Guyot (son coéquipier au Vendée U), en mars. Ça a été une période compliquée. Je pense que face à ce genre de drame, on peut réagir de façons complétement différentes. Moi, j’avais envie de me battre pour lui et c’était sur Manche-Atlantique. Je voulais vraiment gagner et je suis allé chercher cette force mentale pour aller très loin physiquement. Je ne gagne pas ce jour-là (deuxième derrière Kévin Lebreton) mais j’ai tout donné. Nous n’oublierons jamais Romain mais il faut continuer à vivre.

Si l’on doit rester dans le sportif, mon pire moment a été ma dernière course puisque j’ai pris une belle gamelle sur Paris-Tours ! C’était ma première et dernière course avec le maillot tricolore, j’espérais une autre sortie (rires). Ça me fera une histoire à raconter ! La plaie sur le visage a bien cicatrisé, c’est déjà une bonne chose ! »