Emmanuel Morin, du BMX à Sojasun

Crédit photo Marie Greneche

Crédit photo Marie Greneche

Il pourrait bien être l'une des révélations de la saison à venir. À 21 ans, Emmanuel Morin a rejoint la formation Sojasun espoir-ACNC, lui qui s'est pourtant mis au cyclisme sur route il y a moins de trois ans. "Plus jeune, la structure Sojasun me faisait rêver. J'ai l'impression que cette nouvelle aventure est la récompense de tous les efforts fournis", explique celui qui a grandi dans la région nantaise. Rencontre avec un coureur complet, "sans spécialité" (pour le moment ?) et qui a pris l'habitude de grimper les marches trois par trois. 

DirectVelo : 2017 va marquer un changement important pour toi...
Emmanuel Morin : Je vais découvrir de nouvelles choses, en tous points de vue. Le calendrier sera beaucoup plus riche que tout ce que j'ai connu jusqu'à présent, et une structure de DN1 n'a rien à voir non plus avec le reste. J'ai vraiment hâte de commencer cette nouvelle saison. Je travaille très dur depuis des semaines pour arriver en bonne condition sur les premières courses. J'espère simplement pouvoir supporter l'enchaînement des courses de haut-niveau. Clairement, le niveau d'exigeance sera élevé mais je suis prêt à m'adapter et à en faire encore plus pour cette nouvelle expérience. Je sais que ça va être sympa.

« JE NE SUIS PAS RESTÉ LONGTEMPS EN PASS'CYCLISME »

Il y a deux ans, il était pratiquement impensable de t'imaginer au sein d'une formation de DN1 ?
J'ai commencé le cyclisme sur route en 2014, en Pass'Cyclisme. Auparavant, je faisais du BMX, surtout pour le plaisir même si je disputais de grands rendez-vous face aux meilleurs mondiaux. J'ai arrêté sur un coup de tête. Je voulais voir autre chose. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas regretté mon choix. J'ai immédiatement pris beaucoup de plaisir sur la route.

Et surtout, les résultats ont vite suivi ...
C'est vrai que j'ai bien enchaîné. Je ne suis pas resté longtemps en Pass'Cyclisme. Je suis vite passé de la troisième à la deuxième catégorie également. Puis en première catégorie ! Et maintenant, me voilà donc à Sojasun. C'est assez impressionnant.

« QUATRE VICTOIRES DE SUITE »

Quand as-tu pris conscience que tu avais le niveau pour rejoindre un grand club formateur ?
Lorsque j'ai remporté un Championnat régional face à tous les deuxièmes catégories, alors que j'étais encore en troisième catégorie. J'avais enchaîné quatre victoires de suite. A ce moment-là, je me suis dit que je devais avoir des capacités.

Comment expliques-tu cette progression si rapide ?
Je dois sûrement avoir des capacités physiques intéressantes. J'ai surtout été accompagné par un très bon entraîneur durant mes deux saisons à l'US Saint-Herblain. On peut dire qu'il m'a tiré vers le haut. Il m'a appris beaucoup de choses sur le métier, très vite. Je pense notamment à la façon de s'entraîner, à progresser sans brûler les étapes.

« L'UNE DES FORMATIONS LES PLUS PRESTIGIEUSES »

Que représente le club de Sojasun pour toi ?
Plus jeune, la structure Sojasun me faisait rêver. C'est une équipe qui m'a toujours plu. Quand j'allais voir les Plages Vendéennes, plus jeune, je m'intéressais à cette équipe. Pour moi, c'est l'une des formations les plus prestigieuses chez les amateurs. Leurs résultats passés, leur calendrier, m'ont toujours donné envie. J'ai l'impression que cette nouvelle aventure est la récompense de tous les efforts fournis. Maintenant, j'espère faire en sorte qu'ils ne regrettent pas de m'avoir fait confiance.

Cette année, au sein de l'équipe, tu retrouveras notamment deux coureurs qui reviennent des rangs professionnels, avec Julien Guay et Maxime Renault...
Je sais qu'ils vont beaucoup m'apporter. Ils vont pouvoir m'apprendre des choses que j'ignore sans doute encore totalement dans le monde du vélo, notamment sur l'alimentation ou la tactique en course. J'ai hâte d'écouter tous leurs conseils.

« J'ATTENDS BEAUCOUP DE CETTE ANNÉE »

As-tu une idée de ce que tu pourras espérer en 2017 ?
L'essentiel, c'est d'avoir déjà pu m'intégrer au collectif à l'occasion des premiers stages de pré-saison. Je me sens à l'aise dans l'équipe. Je sens que le groupe vit bien, qu'il y a une bonne cohésion, et cela me motive beaucoup. Je sais que le groupe peut obtenir de gros résultats cette année. D'un point de vue personnel, ce sera évidemment une découverte mais je me fixe quand même des objectifs. Je pense que sans objectifs, on ne peut pas avancer dans le vélo. J'attends de voir comment je vais encaisser l'enchaînement des jours de course, mais clairement, j'attends beaucoup de cette année. Je veux d'abord prendre du plaisir sans me mettre de pression, mais j'ai quand même hâte de réussir quelque chose de bien.

Jusqu'où penses-tu pouvoir aller ?
Je ne sais pas où je vais m'arrêter. En tout cas, j'espère que ça va durer le plus longtemps possible. C'est vrai que j'ai sauté les marches les unes après les autres. Mais je n'ai pas non plus envie de retomber en bas de l'escalier maintenant (rires). Pour l'instant, c'est une très belle aventure, mais elle ne doit pas s'arrêter.

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