DN1 : En attendant avril ne te découvre pas d’un fil
Changement de programme. Depuis des années, les équipes de DN1 avaient l’habitude d’enchainer les stages hivernaux avant la première manche de la Coupe de France (le GP du Pays d’Aix ou le GP Souvenir Jean-Masse), programmée dès mi-février. Le premier n’est plus en Coupe de France alors que la course marseillaise a été annulée (lire ici). Alors comment les clubs se sont-ils adaptés à ce changement ? Ont-ils prévu de ralentir le rythme en février ? Ou garderont-ils leur automatismes ?
DEMARRER LA SAISON PLUS SEREINEMENT
DirectVelo a posé la question aux directeurs sportifs des clubs qui devraient participer à la Coupe de France DN1. Première réponse et à l’unanimité : le plaisir de démarrer la saison sans pression. "C’était quasiment la première course de l’année et il y avait beaucoup d’enjeu dès le début. Du coup, on a beaucoup réfléchi à notre façon de nous préparer cet hiver. Finalement, on a choisi de ne pas changer nos habitudes pour ne pas être trop dilettante sur le début de saison car ce n’est jamais bon de mal démarrer", explique Vincent Garin. Comme le directeur sportif du CR4C Roanne, la majorité de ses collègues ont opté pour le statut quo.
Et tous, insistent sur le besoin de bien lancer la prochaine campagne. Surtout ceux qui ont eu du retard à l’allumage la saison dernière. "Volontairement nous avions décidé de ne pas nous mettre la pression avec la Coupe de France et de démarrer la saison tranquillement, se rappelle Jean-Philippe Duracka, DS du Team Pro Immo Nicolas Roux. Finalement nous nous sommes retrouvés pris à notre propre jeu que ce soit sur la Coupe de France où on a frôlé le pire et sur le début de saison où nous étions en retrait". Les Pro Immo ont l’objectif d’être prêts beaucoup plus tôt en 2017 comme leurs voisins rhônalpins du Team Probikeshop Saint-Etienne Loire. "On est arrivé en retard par rapport aux autres la saison dernière. Je ne veux pas que ça se reproduise car tu ne peux pas retrouver ta forme optimale si tu n’es pas en confiance", ajoute Cyril Dessel.
« UNE VICTOIRE SUR CES COURSES ET C’EST REUSSI »
Coupe de France ou pas, les équipes se partageront l’Essor Basque qui ouvre la saison (lire ici), la Semaine Azuréenne et le GP du Pays d’Aix ou les Plages Vendéennes (lire ici). Avec un choix souvent de la proximité. "Nous allions dans le Sud pour préparer au mieux la Coupe de France. Nous resterons dans l’Ouest cette année. C’est important pour nous et nos partenaires quand on peut courir pas très loin du club", estime Axel Clot-Courant, de l’Occitane CF.
D’autres visent le début de saison et surtout le mois de mars. Nous parlons des clubs bretons avec la période des Classiques et les Tours de Normandie puis de Bretagne. "Une victoire sur une course comme Manche-Atlantique ou sur le Tour de Bretagne assure un début de saison réussi, annonce Yvonnick Bolgiani. Comme son collègue du VC Pays de Loudéac, Steve Arbault vise le mois de mars. "C’est le premier gros objectif surtout que nous organisons la Louison Bobet. Il faut être prêt pour ces courses collectivement pour avoir une chance d’en gagner une", poursuit le directeur sportif de Sojasun Espoir.
NANTES ET CHAMBERY CHANGENT LEUR PROGRAMME
Il y a aussi ceux qui ont choisi de décaler leur préparation. Le Team U Nantes a avancé son stage de présaison. "On se concentrera sur du foncier. Ca permettra aux coureurs de parler, de faire connaissance en finalisant leur condition. C’est important pour la cohésion. En comparaison, nous faisions beaucoup plus de spécifique les autres années", assure Pascal Déramé.
Chambéry CF a été encore plus radical en reculant sa rentrée. "Au lieu de l’Ardèche, ça sera sur le Circuit des Communes du Bédat. On n’a pas besoin de se précipiter comme les autres années. Ça nous permettra de repartir sur de bonnes bases, plus sereinement que les années passées", conclut Vincent Terrier. Qui aura fait le bon choix ? Réponse tout au long de l'année avec le Challenge BBB-DirectVelo.