Il est l'un des rares coureurs de l'équipe IAM Cycling à ne pas être resté au minimum en Continentale Pro. Son maillot de Champion de Suisse ne lui aura pas ouvert des portes. C'est au sein de l'équipe Roth-Akros, la seule Continentale licenciée en Suisse, que Jonathan Fumeaux (28 ans) espère rebondir. Il fait le point sur sa situation pour DirectVelo.

DirectVelo : L'été dernier, tu avais indiqué ne pas souhaiter courir ailleurs qu'en WorldTour ou Continentale Pro. Te voilà finalement en Continentale...
Jonathan Fumeaux : Le discours qu'on a trois mois avant la fin de saison n'est pas le même que celui tenu une fois la saison terminée... Mais effectivement, j’espérais trouver mieux qu'une Continentale. Mon souhait premier était de continuer au plus haut-niveau. J'ai passé quatre années chez IAM Cycling mais avant cela j'avais déjà évolué deux ans en Continentale, chez Atlas. Une carrière est faite de haut et de bas. Je n'étais pas maître de la situation. Mais je prends ça comme une opportunité de prouver que je mérite mieux.

« JE N'ALLAIS PAS RESTER A LA MAISON »

Tu as pensé arrêter le vélo ?
Je suis le Champion de Suisse en titre, je trouvais donc dommage de rester à la maison alors que j'avais cette opportunité de rester dans le peloton professionnel grâce à Roth-Akros. Surtout que nous sommes une équipe Continentale avec un joli programme de courses. Nous sommes invités sur plusieurs épreuves de classe 1, comme cette semaine à l'Etoile de Bessèges.

Tu n'es pas en pré-retraite ?
Non ! Nous verrons où j'en suis à la fin de la saison. Je suis motivé.

La situation est-elle frustrante ?
C'est frustrant bien sûr. Je trouve de mon côté que ce n'est pas juste, mais le monde ne l'est pas forcément...

« TANT QU'IL N'Y AURA PAS UNE GRANDE EQUIPE EN SUISSE... »

Comment l'expliques-tu ?
Je suis un coureur Suisse... Et quand il n'y a pas une grande équipe en Suisse... On s'est rendu compte qu'avoir le Champion de Suisse dans ses rangs n'intéressait pas beaucoup d'équipes... Tout le monde attendait au Championnat, une victoire d'un Albasini, Elmiger ou Reichenbach et c'est moi qui m'impose... J'ai un palmarès beaucoup moins important que ces coureurs et c'est aussi pour ça que je me retrouve dans cette situation.

As-tu coché des rendez-vous bien précis ?
Je me suis fixé des objectifs. Sur certaines épreuves, je serai protégé. Hélas en tant que Continentale, nous sommes dépendants des invitations. Une course comme l'Etoile de Bessèges n'est pas forcément une épreuve pour moi mais nous allons enchaîner le Tour du Haut-Var, où j'ai déjà bien marché par le passé, le Tour La Provence et peut-être la semaine Coppi-Bartali. Ce sont des épreuves où j'aimerais bien m'illustrer.