Bourg-en-Bresse : « Tout sauf illogique »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Avec dans ses rangs des anciens professionnels (Brun, Buttner), des amateurs aguerris (Chancrin, Olavarria ou Savickas) ou encore des jeunes prometteurs (Lafay), Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme est le favori de la Coupe de France DN2. Vainqueur de Bordeaux-Saintes (Savickas) et de la première étape des Boucles Nationales du Printemps (Olavarria), le club bressan a été en difficulté, dimanche, sur la deuxième étape de l'épreuve Charentaise (voir le classement). Après deux manches, Bourg-en-Bresse est deuxième de la Coupe de France (voir ici). Le directeur sportif Christian Milesi fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Bourg-en-Bresse, le grand favori, n'est plus en tête de la Coupe de France DN2...
Christian Milesi : En début d'année, j'avais dit que nous n'étions pas les grands favoris. J'avais indiqué que le Team Pays de Dinan et le CM Auber 93 l'étaient tout autant que nous, surtout quand on voit les parcours des manches de la Coupe de France DN2. Voir Dinan en tête aujourd'hui est tout sauf illogique à la vue de leur début de saison, de leur science de la course et de leur force collective.

DEUX CREVAISONS ET UNE CHUTE EN QUATRE KILOMÈTRES

Que s'est-il passé sur la seconde étape des Boucles Nationales du Printemps ?
Nous avons confirmé la statistique ! Ces dernières années le maillot jaune à l'issue de la première étape a toujours perdu le général le second jour. Cette étape est compliquée à maîtriser. Le circuit final est très dur. La consigne était de courir comme si nous n'avions pas le maillot jaune. Ils étaient 23 coureurs dans le même temps... Il ne fallait simplement pas laisser sortir des équipes qui nous talonnaient et déclencher les choses dans le final. Aucune échappée significative n'est sortie, ce qui était une bonne chose. Mais nous avons été trop souvent à l'avant de la course. Nous avons laissé de l'énergie. Nous n'avons pas eu de chance également.

C'est à dire ?
Nous avons eu à trois tours de l'arrivée deux crevaisons et une chute, tout ça à des endroits différents en l'espace de quatre kilomètres. Il a manqué des équipiers dans le final à Cristobal Olavarria. Il a essayé de revenir seul sur le groupe qui était sorti mais il n'a pas réussi. On ne se cache pas derrière cette malchance, comme je l'ai dit on a laissé du jus dans la première partie de course. Dinan a mis beaucoup d'hommes à l'avant au moment opportun. Ils ont mis un coup de force qui nous a fait mal. C'était judicieux.

« NE PAS TOMBER TROP VITE DANS DES CALCULS D’INTÉRÊTS »

Dinan, c'est donc un solide adversaire ?
Ils ont pris leurs responsabilités à certains moments. J'apprécie beaucoup la manière de courir de Dinan. Ils sont là au moment où il le faut. C'est le genre d'équipe qui permet d'avoir une belle course en Coupe de France. Le Team Peltrax était fort également. Tout comme le CM Auber 93, Peltrax prend ses responsabilités. Ces équipes sont celles qui savent le mieux gérer la Coupe de France. Elles n'hésitent pas à prendre la course en main.

Comment vois-tu la suite de la Coupe de France ?
Je n'aimerais pas qu'on tombe trop vite dans des calculs d’intérêts, pas avant la dernière manche... Il faudrait avoir des belles épreuves pour les coureurs et les suiveurs. Les Boucles de la Marne, la prochaine manche, avaient été annoncées plus difficiles que l'an passé. Mais ce n'est pas vraiment le cas de ce que j'ai pu observer. Le vent pourrait être plus déterminant que les bosses. Ça sera sans doute une course caricaturale de la Coupe de France. On pourrait avoir une arrivée groupée... Le vent et la vitesse à laquelle seront montées les bosses décideront de tout.

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