David Boucher passe des sauces aux tartes
Il y a un mois, la direction de l'équipe Pauwels Sauzen-Vastgoedservice annoncait "par mail" aux coureurs qu'elle se concentrait exclusivement sur les labourés en 2018 (lire ici). Elle laissait ainsi libre l'effectif actuel de se chercher rapidement un employeur pour la saison 2018. "Nous nous en doutions un petit peu. Nous avons compris que l'équipe misait davantage sur le cross. Elle a essayé de nous mettre dans les meilleures conditions sur la route, mais je pense qu'ils en avaient assez de faire les choses à moitié. Ils ont été corrects dans la communication en l'annonçant assez tôt", explique David Boucher, un des coureurs concernés à DirectVelo.
PEUT-ETRE LA FIN EN 2018
Le vétéran belge n'a pas attendu les traditionnels "peut-être du mois de septembre sachant qu'un "peut-être" équivaut à un non". Il a pris les devants et a contacté trois équipes dont Tarteletto-Isorex. "Je n'ai pas eu de réponse de la part de Cibel et de Vital Concept, la nouvelle équipe de Pineau. Peter Bauwens m'a directement manifesté un intérêt. Nous nous sommes rencontrés et nous sommes tombés d'accord", se réjouit-il.
L'armada jaune et bleue sera la dernière équipe de sa carrière. "Dans ma tête, j'arrête fin 2018. Maintenant, si je peux évoluer une année supplémentaire, j'étudierai la question à ce moment-là. Je pense que j'ai le niveau pour rouler en Conti Pro mais il faut être intelligent. J'ai fait un bon choix. Je passe des sauces aux tartelettes, c'est plus nourissant", plaisante-t-il avant de reprendre son sérieux. "Ils évoluent chaque année. Ils sont toujours là. S'ils arrivent à garder des garçons comme Rob Ruijgh ou Jelle Mannaerts, c'est que la structure doit être fiable", commente celui qui prépare tout doucement sa reconversion puisqu'il entrainera dès l'an prochain les jeunes de l'Athénée Royale de Rochefort-Jemelle grâce au projet "Ecole et Cyclisme Ferdinand Bracke" où est passé un certain Thomas Deruette, actuellement professionnel chez Wallonie-Bruxelles.
RETROUVAILLES AVEC ROB RUIJGH
Chez Tarteletto-Isorex, il retrouvera donc Rob Ruijgh qu'il a déjà cotoyé en 2016 chez Crelan-Vastgoedservice et qui a, tout comme David Boucher, un tempérament d'attaquant. "Nous nous complétons bien. Nous allons former un bon duo même si nous avons chacun un registre différent. Je me rappelle d'une étape sur le Tour de Namur 2016 où j'ai fait le boulot toute la journée pour lui. Je me réjouis de le retrouver."
Le coureur de 37 ans pourra ainsi passer une saison supplémentaire à se glisser dans les échappées. "Ils possèdent un beau programme de courses télévisées. Ils comptent sur moi pour passer à l'écran sur ces épreuves. C'est ma façon de courir de toute façon." Même s'il admet que cela peut lui jouer des tours, comme sur le dernier Championnat de Belgique pour Elites sans Contrat à Stabroek, où il a anticipé. "Cela n'a pas marché. Ma femme m'a dit que j'aurais dû attendre qu'ils soient tous crâmés pour attaquer. Je lui ai répondu que ce n'était pas marqué sur leurs fronts. Nul doute que je retenterai ma chance en 2018 où ce sera de nouveau à Stabroek. Je vais également me battre pour conserver mon titre sur le chrono", conclut-il.