La poursuite Juniors en progrès

Crédit photo Www.veloresults.com

Crédit photo Www.veloresults.com

Les deux équipes de France de poursuite par équipes se sont hissées dans le dernier carré des Championnats du Monde Juniors sur piste. Si les garçons sont restés au pied du podium, les filles sont reparties avec une médaille de bronze autour du cou. Leur entraîneur, Samuel Monnerais, revient sur ce tournoi mondial pour DirectVelo.

DirectVelo : Les garçons ont réalisé le meilleur temps des qualifications en 4'04"461. Est-ce la marque des progrès de l'équipe ?
Samuel Monnerais : Les coureurs ont su se mettre en route plus vite que les autres. C'est le bénéfice du stage que nous avons effectué sur le vélodrome de Montichiari, avant le Championnat de France. Ils avaient donc l'avantage de connaître la piste, l'endroit où relayer. Ils n'ont pas eu besoin de prendre les repaires, ce qui est toujours difficile pendant les entraînements collectifs la veille d'un Championnat. Les qualifications étaient hyper serrées. Les Australiens passent à la trappe pour 2/100e.

« C'EST LE MÉTIER QUI RENTRE »

Au final, l'équipe de France termine 4e, qu'est-ce qui leur a manqué ?
Peut-être pas assez de cohésion aux moments où ça roulait trop vite, des relais trop appuyés, un manque de sang-froid. Au premier tour, ils ont volé en éclats à trois tours de l'arrivée pour avoir voulu boucher trop vite le trou de 10 mètres sur les Danois. C'est le métier qui rentre. En petite finale, les Néo-Zélandais ont fini très fort dans les deux derniers tours et demi. De notre côté, nous avons eu des petites faiblesses physiques au moment où il fallait élever le niveau.

Qu'est-ce que tu retiens de ce tournoi ?
L'équipe est en progrès et a su améliorer son chrono au fur et à mesure du tournoi. Il faut relativiser les chronos (4'03"309 en petite finale NDLR) car la piste était très rapide. Quand on bascule en tête des qualifications, on se prend à rêver même si on ne se prenait pas pour les favoris. C'est un peu rageant mais il faut surtout retenir que les coureurs ont été bons pendant tout le tournoi.

LE PARI RÉUSSI DE LAURA DA CRUZ

Chez les filles la prépartion a été chamboulée...
Au stage de Montichiari, nous savions qu'elles allaient vite. Mais Victoire Berteau s'est cassée la clavicule au Championnat de France. Un moment, nous avons hésité à engager une équipe au Championnat du Monde. Nous avons finalement fait appel à Laura Da Cruz qui a réalisé un bon Championnat de France avec le comité Ile-de-France. C'était un pari. Elle n'avait jamais roulé avec ces braquets, à ces allures, avec cette équipe.

Dans ces conditions, la médaille de bronze était-elle envisageable ?
En qualification, elles étaient loin de la médaille (4e temps à 3" du Canada, 3e NDLR). Mais le chrono s'est amélioré au fur et à mesure grâce à Laura qui s'est améliorée à chaque course. Les trois autres (Clara Copponi, Marie Le Net et Valentine Fortin) étaient très solides. Elles ont réussi à élever leur niveau. Il faut relativiser leur temps de 4'30" par rapport au record du monde (4'21"554 par l'Italie en finale NDLR) mais c'est encourageant pour l'avenir car Laura, Marie et Victoire sont Junior 1. Il reste du travail.

Marie Le Net et Valentine Fortin ont rapporté une dernière médaille de bronze sur l'Américaine. Comment ont-elles préparé cette course ?
La fracture de Victoire Berteau a changé nos plans car elle devait courir l'Américaine avec Marie Le Net. Valentine Fortin était celle qui avait le plus d'expérience dans cette discipline, elle a donc remplacé Victoire. Elles se sont très bien comportées. C'était difficile de jouer mieux que la 3e place car les Italiennes et les Russes étaient au-dessus de la mêlée. Elles étaient à la lutte avec les Hollandaises, les Néo-Zélandaises et les Australiennes. Elles ont couru très juste pour remporter le dernier sprint qui leur donne la médaille. Marie a lancé à deux tours de l'arrivée et Valentine a fini. C'était un sprint long, progressif. Elles ont démontré qu'elles étaient capables de rouler très vite sur la fin. Même Letizia Paternoster n'a pu que rester dans la roue. C'est une belle satisfaction.

Mots-clés