Milan Menten : « Logique d'avoir des déçus »
Une "déception". Milan Menten ne cache pas son amertume après l'annonce de la sélection pour le Championnat du Monde Espoirs à Bergen (lire ici). D'autant qu'il avait, selon lui, tout fait "pour montrer au sélectionneur" Jean-Pierre Dubois qu'il était en forme. Le coureur de Lotto-Soudal U23 sort du Tour de Bohème du Sud (2.2) où il a terminé cinquième du général. "J'ai signé trois Top 10 d'étape. J'ai été à l'attaque tout le temps sur des parcours difficiles et pluvieux qui ressemblaient aux Ardennes. Evidemment, en étant si loin, personne ne peut le voir", regrette-t-il.
PAS ASSEZ DE VICTOIRES
Le Limbourgeois, réserviste pour la Norvège, pensait que sa régularité allait faire pencher la balance en sa faveur. "Depuis le début de saison, je suis performant. J'ai commencé par une deuxième place sur Bruxelles-Zepperen. J'ai signé deux top dix sur le Triptyque des Monts et Châteaux. Sur la Course de Solidarité et des Champions olympiques, en Pologne, j'ai également pris des places d'honneur", récapitule-t-il. Cependant, "une victoire supplémentaire" n'aurait pas été du luxe. "Je gagne deux courses régionales et une étape sur le Tour de Liège. Peut-être qu'une partie de l'explication se situe là."
MEME PROFIL QUE JASPER PHILIPSEN
L'Espoir 3 "paye également le prix" de posséder un profil similaire à Jasper Philipsen, c'est-à-dire du sprinteur rapide après une course d'usure. "Je pense que Jean-Pierre Dubois ne voulait pas plus de deux coureurs de ce type. Il a opté pour Jasper Philipsen et Piet Allegaert. Il a fait ses choix. Il y avait beaucoup de candidats à la sélection. C'est logique qu'il y ait des déçus. Personnellement, je pense que je n'aurais pas fait tâche d'autant que je suis persuadé que cela se terminera sur un sprint d'une quarantaine d'hommes. Piet Allegaert a davantage la distance que moi dans les jambes. Dommage qu'il n'y ait pas un septième homme", analyse le coureur avec une note d'humour.
SES DEBUTS PROS EN TETE
D'ailleurs, le cinquième du Challenge DirectVelo Belgique peut se tourner vers l'avenir car dans quelques mois il effectuera ses premiers pas chez les pros, avec Sport Vlaanderen-Baloise. "La Norvège aurait été la cerise sur le gâteau mais j'ai déjà la satisfaction de devenir professionnel en 2018. C'est un poids en moins sur mes épaules. Je tiens à prouver à mon futur employeur que je suis un bosseur et que je peux me débrouiller sur tous les terrains", conclut celui qui prendra part ce vendredi au Tour de Moselle (Elite Nationale).