Chris Froome : « Je me suis dit qu'il volait »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

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Chris Froome n'a pas de regret. Déjà auteur du doublé Tour-Vuelta, le Britannique pouvait rêver d'un triplé inédit à l'occasion du Championnat du Monde contre-la-montre. Mais comme lors de l'effort chronométré par équipes de dimanche dernier, le sociétaire du Team Sky a dû se contenter de la médaille de bronze. Loin, très loin de l'intouchable Tom Dumoulin. "Il est très fort depuis plusieurs années maintenant. Il est arrivé au top niveau alors ce n'est pas une surprise de le retrouver ici, sur la plus haute marche du podium. C'était de loin le plus fort aujourd'hui, il n'y a aucun doute là-dessus", confessait le coureur de 32 ans en conférence de presse.

Quelques minutes plus tôt, alors qu'il se trouvait encore au sommet du Mont Floyen et ses 3,4 kilomètres à plus de 9% de pente moyenne, le quadruple lauréat du Tour de France était toujours sous l'émotion de l'ascension finale, envahie par une foule compacte digne des plus belles arrivées d'étapes de montagne sur les Grands Tours. "J'étais à fond et j'entendais le public pousser. C'était incroyable et tellement particulier... Merci à toute l'organisation et aux supporters qui ont rendu ce chrono si spécial. Il y avait du monde partout sur ce chrono et pas seulement dans la dernière montée", narre-t-il en esquissant un sourire.

« J'AI DONNE TOUTES LES FORCES QU'IL ME RESTAIT »

Surtout, celui qui portait pour l'occasion les couleurs de la Grande-Bretagne, a senti la fusée néerlandaise nommée Dumoulin se faire très menaçante dans les derniers hectomètres. Au point que le public norvégien présent sur les hauteurs de Bergen s'est mis à imaginer "le Papillon de Maastricht" reprendre le Britannique avant l'arrivée. "Je voyais un maillot orange en regardant derrière mon épaule. Je me suis dit qu'il volait ! Mais ça ne changeait rien pour moi. J'ai continué de tout donner. J'ai donné toutes les forces qu'il me restait en cette fin de saison sur ce chrono".

Finalement, Chris Froome peut repartir satisfait de ces Mondiaux norvégiens, avec deux médailles autour du cou. "Je n'avais jamais décroché de médaille sur un Championnat du Monde jusque-là, alors on peut dire que c'est une belle façon de terminer l'année après mes victoires sur le Tour de France et le Tour d'Espagne. C'était le dernier temps fort de cette saison. Je suis heureux de tout ce qu'il s'est passé cette année et désormais, je vais profiter d'un peu de repos. J'ai hâte de pouvoir passer du temps en famille".

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