Valentin Gouel saute le pas
A force de courir en Belgique, Valentin Gouel passe la frontière pour de bon en 2018. Il disputera la saison prochaine pour le compte de l'équipe belge Tops Antiek-Glascentra. Il justifie d'abord son choix à DirectVelo par son "envie de changer d’air" même s'il connaît très bien l'atmosphère belge à force d'habiter à deux kilomètres de la frontière. Mais ce n'est pas l'unique raison, puisque le sociétaire de l’ESEG Douai a surtout été séduit par la philosophie de sa nouvelle équipe. "Nous serons seulement seize coureurs, quand on en trouve 30 en moyenne dans les clubs belges. C’est un groupe à taille humaine où nous allons véritablement nous côtoyer, en étant à cinq ou six au départ des courses régionales", explique-t-il avant de poursuivre sur son rôle : "le manager de l’équipe Gino Pieters, un amoureux du vélo, veut se baser sur moi et mon ami flamand Niels Nachtergaele, qui a été le premier à me parler du projet, pour jouer le rôle de capitaine de route auprès des jeunes", précise le Nordiste.
UN CDI À DÉCATHLON
Ce rôle de capitaine, Valentin Gouel,le jouait déjà à Douai. Mais plutôt sur le papier. "Sans parler de 2017 où j’ai plutôt couru en Belgique, ce rôle était de toute façon compliqué à tenir car l’effectif de Douai se trouvait systématiquement réduit à mi-saison. Les jeunes n’étaient plus là à partir de juillet", regrette-t-il.
Avec trois victoires et plusieurs Top 10, le coureur âgé bientôt de 26 ans reste satisfait de sa dernière saison au cours de laquelle il a par ailleurs obtenu un CDI à temps plein au siège de Décathlon, à Lille. "Avec le boulot, je pensais moins au vélo. C’est bien. En fait, ça ne me réussit du tout de faire du vélo à 100% et de cogiter tout le temps ! C’est bien de côtoyer des personnes extérieures qui parlent d’autre chose", analyse-t-il.
AMBIANCE DIFFÉRENTE
En courant pour une équipe belge, Valentin Gouel ne devrait pas être trop dépaysé par rapport à 2017, année où il a obtenu l’essentiel de ses résultats outre-Quiévrain. Des raisons pratiques justifient ce choix. "En Belgique, il y a en moyenne deux à trois courses par week-end dans un rayon de 50km autour de chez moi ! A l’inverse, le calendrier français s’est beaucoup appauvri", déplore le 2e du Prix de la ville de Bavay. Mais ce n’est pas le seul attrait. "Il y a une ambiance très différente. C’est la fête. Plus de monde au départ, de l’ambiance, des spectateurs en nombre… Au niveau de la course, je trouve également que le rythme est plus élevé", apprécie-t-il.
Son prochain défi pour 2018 sera de conserver le même niveau avec moins de temps pour l’entraînement. "Il me faudra rivaliser avec les meilleurs équipes Elites-sans-contrat et Espoirs là-bas, tout en gardant mon CDI à temps plein à Décathlon", soulève-t-il. S’il fera, à l’instar de 2017, l’essentiel de ses courses "dans les kermesses belges et les courses interclubs (l’équivalent des Elites en France, ndlr)", Valentin Gouel va également s’aligner sur les courses en Hauts-de-France. "Et si la Tops-Angiek Glascentra obtient des invitations", sur d’autres belles courses du calendrier français comme le Tour du Loiret. "Je veux gagner le plus de courses possibles", conclut-il en rappelant toutefois qu’il est d’abord là pour "accompagner les jeunes". L’un n’empêche pas l’autre.