Steve Chainel : « On va se battre »

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo
Steve Chainel s’est battu avec ses jambes du jour. Ce dimanche, sur le circuit de Coupe du Monde de cyclo-cross à Namur, le capitaine de route du Team Chazal-Canyon a pris la 15e place de l'épreuve Elites, à 4’34” de Wout Van Aert (voir classement). “A Namur, il n’y a pas de hasard ! Si tu marches, tu es devant, si tu ne marches pas, tu es derrière…”, a-t-il résumé, le plus simplement du monde, quelques minutes après l’arrivée auprès de DirectVelo. “C’est un parcours sur lequel il faut quand même gérer. J’ai fait un super bon départ mais j’ai vite senti que j’étais en surrégime”, admet le coureur de 34 ans.
1H12 DE COURSE
Dans ces conditions, mieux valait baisser en température. “Je n’ai pas hésité à reculer et à les laisser faire. Les autres sont partis très vite, devant. Je me suis mis à mon allure. Je suis content, même si j’étais encore 13e à un demi-tour de l’arrivée. Mais bon, 13 ou 15… Dans tous les cas, c’est plaisant de jouer comme cela”, se satisfait le lauréat de la première manche de la Coupe de France, à Besançon (Doubs). Ce dimanche, il fallait être capable de tenir la distance sur ce circuit on ne peut plus exigeant et boueux. D’autant plus qu’à quelques secondes près, il a fallu disputer un tour de plus. “J’ai passé 1h12 en course, alors que parfois, on est à 56 minutes. C’est compliqué… Parfois, les commissaires aiment bien faire un peu plus… On n’est pas à deux minutes près mais dix minutes, ça commence à jouer. Enfin, dans tous les cas, les meilleurs sont devant”.
LE COMBAT CONTINUE
Interrogé sur la santé du cyclo-cross français et l’arrivée récente d’une formation UCI du côté de Charvieu-Chavagneux IC (lire ici), Steve Chainel garde sa ligne directrice. “On va se battre pour pouvoir payer au mieux les crossmen français à l’avenir, pour qu’ils restent dans la discipline. Malheureusement, ce n’est pas une discipline olympique et il faut avouer que ça n’aide pas. Le cross est très reconnu en Belgique mais pas en France. Il faut se battre, vraiment, et aller chercher de l’argent”, ajoute-t-il, volontaire, avant de citer ses protégés du Team Chazal-Canyon. “Des jeunes comme Yan Gras, Mickaël Crispin ou Antoine Benoist méritent d’avoir un vrai palmarès en cyclo-cross et de vivre de leur passion. Quand tu en chies toute la semaine à l’entraînement, c’est normal d’être payé 3000 euros par mois plutôt que 400… C’est l’objectif”.
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