Sanne Cant à 100 pour 100
Pour la centième fois, Sanne Cant a levé les bras sur une course Elites. Pour rendre l'évènement encore plus retentissant, cette victoire arrive devant l'élite mondiale du cyclo-cross et devant son public, sur la manche de la Coupe du Monde organisée à Heusden-Zolder. "Pourtant, je n'ai pas fait exprès de perdre samedi dernier à Saint-Nicolas mais ça aurait été moins prestigieux", reconnaît-elle auprès de DirectVelo.
« C'EST PLUS BEAU DE GAGNER ICI »
A 27 ans, la Championne du Monde en titre est numéro 1 mondiale depuis plusieurs années. "C'est agréable et particulier comme sentiment. Tout le monde ne peut y parvenir dans sa carrière. C'est encore plus beau de gagner ici, devant le gratin mondial avec des supers filles de la route et du VTT", réalise-t-elle.
Ce numéro 100 ne l'a pas obnubilé pendant la course. "Je n'y pensais pas du tout", affirme-t-elle. Elle a dû s'employer pour s'imposer ce mardi. "Par moment, j'ai craint de ne pas pouvoir m'imposer", avoue-t-elle, soulagée.
« SI PARIS-ROUBAIX FEMININ EXISTE... »
La cycliste de Beobank-Corendon ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et bloquer son compteur à 100 bouquets. Elle ne se fixe aucune limite. "J'ai 27 ans, il paraît qu'on est meilleur à 30 ans. J'ai évidemment encore énormément de plaisir. Rouler comme ça, devant un public si nombreux, c'est inimaginable. La motivation est toujours là. Je ne me sens plus obligée de rien. Au contraire, j'ai encore plus envie", ressent-elle.
Son chemin va-t-il prendre des sentiers de traverse ? "Pas pour le moment. Si Paris-Roubaix féminin est organisée dans les prochaines années, alors oui, j'aurais envie de faire de la route. Mais la question ne se pose pas actuellement". En revanche, Sanne Cant a fait une croix sur le VTT : "j'en ai fait dans le passé mais c'est devenu trop technique. On a vu à Namur que ce n'est pas ma force". Il faut bien avoir quelques points faibles.