Pas de stars chez Doltcini-Van Eyck Sports

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

Durant l'intersaison, l'équipe Lares-Waowdeals est devenue Doltcini-Van Eyck Sports, un changement de nom dicté par les événements. "Nous avions un contrat de deux ans avec Lares-Waowdeals qui a beaucoup misé sur Thalita De Jong. La Néerlandaise a quitté notre effectif. Par conséquent, ils ont également voulu nous laisser en plan. Leur attitude m'a beaucoup déçu", déplore le manager général Marc Bracke. Cependant, il a su trouver une solution avec de nouveaux annonceurs, Doltcini et Van Eyck Sports. "Doltcini me soutient depuis huit ans. C'est un sponsor fidèle.  Van Eyck Sports a juste saisi l'opportunité de devenir co-partenaire principal d'une équipe féminine, et je m'en réjouis d'ailleurs."

BUDGET REVU A LA BAISSE

Cette nouvelle appellation rime avec un nouveau projet. La Championne du Monde de cyclo-cross 2016 partie, "il n'y a plus de véritable star dans l'équipe. Nous ne voulons pas acheter mais bien construire un bloc solide (voir l'effectif). Le budget a été revu à la baisse, c'est pourquoi il n'y a aucun contrat pro dans notre équipe, à l'exception de Pascale Jeuland soutenue par l'Armée de Terre."

C'est donc clair, Marc Bracke ne veut pas mettre d'individualités en avant. Toutefois, il compte sur les éléments d'expérience comme Sofie De Vuyst et Pascale Jeuland pour porter le groupe. "Sofie a connu une année de malchance incroyable avec ses deux chutes et Pascale vient d'être maman. Cependant, sur ce que j'ai vu à l'entrainement, elles vont revenir à un bon niveau. Je pense que notre Portugaise Daniela Reis sera la révélation de notre équipe. En 2016, elle a remporté la Coupe de France, elle pourrait en étonner plus d'un sur les courses UCI."

EXPOSITION TELEVISUELLE INSUFFISANTE

Avec l'arrêt de Sport Vlaanderen-Guill d'Or provoqué par la décision du ministère flamand, l'équipe Doltcini-Van Eyck Sports apparait comme le nouveau projet de formation en Belgique avec 2/3 de l'effectif composé de cyclistes belges, sans compter l'équipe réserve chez les Juniors. "Le ministère aurait dû répartir les subsides entre plusieurs équipes au lieu de tout miser sur une seule. Cela permettrait au cyclisme féminin de s'armer mieux contre la faillite car la situation n'est pas encore faramineuse. Lors des deux dernières saisons, l'exposition télévisuelle a augmenté, mais cela reste insuffisant. Ce n'est pas en montrant les images de l'arrivée ou en proposant un résumé de dix minutes que cela va décoller. Nous sommes fiers de notre projet. Nous avons commencé notre équipe Juniors l'an dernier. Nous avons en Shari Bossuyt, un pur talent pour l'avenir", conclut-il.

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