Florian Rapiteau, de découverte en découverte
Florian Rapiteau a beaucoup appris, ce lundi, lors du Grand Prix de Luneray. Surtout, le néo-sociétaire de l’UC Nantes-Atlantique s’est fait plaisir sur cette quatrième manche de la Coupe de France DN1, en passant une bonne partie de l’épreuve échappé. Sorti dès le Km 6, il s'est retrouvé à l’avant en compagnie de Romain Campistrous (GSC Blagnac-Vélo Sport 31) et de Christopher Piry (VC Rouen 76), lauréat de cette même course l’an passé, lorsqu’elle servait de support au Championnat de Normandie. “C’était une bonne journée à l’avant, j’ai pris beaucoup de plaisir. C’est passé plutôt vite, même si nous n’étions que trois”, confirme Rapiteau auprès de DirectVelo.
Ce trio a très vite pris le large, pour compter jusqu’à 10’05” d’avance. Une situation extrêmement rare chez les Elites, et qui n’était pas sans rappeler le scénario des courses professionnelles. “C’était vraiment ça ! Heureusement, je me suis retrouvé avec deux coureurs expérimentés qui m’ont bien guidé dans l’effort que l’on devait fournir”. Après de longues heures passées à l’avant, le coureur de 19 ans craque à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. “Je n’ai pas encore la caisse nécessaire pour encaisser ça. Je n’avais jamais disputé une course de plus de 160 kilomètres et ça commençait vraiment à peser dans le final. En plus, quand mes deux compagnons d’échappée ont senti que le peloton se rapprochait, ils ont accéléré. J’étais surtout en difficulté dans la bosse. Une fois lâché, je me suis relevé pour attendre le contre”, détaille celui qui a ensuite terminé l’épreuve comme il le pouvait, en dernière position, à plus de douze minutes de Clément Orceau (Vendée U, voir classement).
EN ATTENDANT "L'ENFER"...
Peu importe la place à l’arrivée pour Florian Rapiteau : l’essentiel était bien évidemment ailleurs ce lundi. “Cette journée à l’avant me permet de reprendre confiance”, lance-t-il. Car le natif de Saint-Herblain (Loire-Atlantique) n’a pas connu le début de saison qu’il espérait. “Jusqu’à maintenant, ça s’est mal passé, à cause notamment d’un souci au genou. J’ai repris un mois après tout le monde et j’ai couru après la forme. Puis lorsque ça commençait enfin à revenir, j’ai été embêté par une infection qui m’a mis à plat”. Conséquence de cette méforme, un forfait pour le Tour du Loir-et-Cher (2.2), épreuve sur laquelle il comptait beaucoup apprendre. Mais le détenteur d’un BTS en Transport et Logistique a tout de même pu se tester sur une course par étapes exigeante : l’Essor breton (Elite Nationale). “C’était un bon moment dans mon apprentissage”.
Bon rouleur, au tempérament très offensif, l’Espoir 2 s’attendait à souffrir en cette année 2018, lui qui est donc passé de la DN3 de l’US Saint-Herblain à la DN1 de l’UC Nantes-Atlantique. “J’avais déjà eu du mal à digérer la transition entre les Juniors et les Espoirs. Cette année encore, ce n’est pas simple, mais je sens que je progresse sur le plan physique, même si ça ne se voit pas dans les résultats pour l’instant”. Le résident de Geneston, commune située à vingt-minutes au sud de Nantes, n’est pas au bout de ses découvertes. Dimanche prochain, il affrontera “l’Enfer du Nord”, pour ce qui constituera sa première expérience sur les pavés. “Paris-Roubaix, c’est un Monument et ce sera forcément un moment particulier. Mais je me sens prêt”.