Le Sonntagberg marque l'histoire du Tour d'Autriche

Crédit photo Expa Pictures

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"Des cadavres", le speaker belge de RadioTour, Philippe Mariën, a bien raison. Au sommet du Sonntagberg, beaucoup de coureurs étaient tous allongés par terre, marqués par l'effort. Cette septième journée du Tour d'Autriche a donné lieu à une des "plus belles étapes de l'histoire de l'épreuve", commente l'organisateur Frans Steinberger. "Cela n'a pas arrêté une seconde", complète Philippe Mariën.

Au bout de ce spectacle de tous les instants, un vainqueur inédit : Antonio Nibali. Le frère de Vincenzo s'offre son premier succès chez les professionnels. L'émotion était forte chez le coureur de 25 ans. "Je ne sais pas quoi dire, c'était un effort incroyable sur la fin. J'ai lutté jusqu'au dernier mètre pour me débarasser de Pawel Cieslik.  L'équipe Bahrain-Mérida a conquis ce succès grâce à sa force collective. Matej Mohoric et Enrico Gasparatto étaient avec moi. Enrico a tout contrôlé pendant une bonne partie de l'étape. Matej a anticipé le final. C'était l'idéal pour moi. C'était à moi de faire la différence dans la dernière montée du Sonntagberg."

LA PROGRESSION D'ANTONIO NIBALI

Grâce à cette victoire, le huitième du GP de Lugano s'illustre, loin de l'ombre de son frère. "Quand je suis arrivé dans le WorldTour, j'ai eu du mal à m'acclimater car le niveau est encore différent de celui de Continental Pro. Si vous n'êtes pas à 100% sur chaque course, vous êtes largué. Cette année, cela se passe beaucoup mieux. Au Tour de l'Adriatique, au GP Lugano et à ce Tour d'Autriche, j'arrive même à jouer ma carte. Cela montre une belle progression, même si je reste loin du niveau de mon frère", admet-il.

BEN HERMANS N'ETAIT PAS A FOND

A un autre échelon de la course, le classement général se jouait. Ben Hermans (Israel Cycling Academy) a profité des malheurs de ses concurrents.  Les deux coureurs de Bahrain-Mérida Mark Padun et Hermann Pernsteiner furent victimes d'une lourde chute dans la première heure. Le premier a été contraint à l'abandon tandis que l'autre était clairement diminué. "J'ai continué comme j'ai pu. Je commence à ressentir une douleur à l'épaule. Je pense que je n'ai rien de cassé mais, parfois, une fois l'effort terminé, la douleur arrive", s'inquiète l'Autrichien.  Pour le Belge, c'était le scénario idéal. "Les circonstances de course étaient en notre faveur. Ce groupe de tête de 13 coureurs n'était pas dangereux. Il fallait juste se méfier du Russe Artem Nych qui était à plus de trois minutes au classement.  De toute façon, je me sentais super bien au départ. Quand je voyais mes concurrents attaquer et s'essoufler, je n'étais même pas à fond. Donc, j'étais finalement serein toute l'étape.  J'ai fait le plus dur pour le général. Je dois juste veiller à ne pas tomber demain et la victoire sera mienne."

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