Adrien Guillonnet : « J'ai préféré rester entier »

Crédit photo Nicolas Gachet - www.directvelo.com

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À l'offensive dès les premières difficultés de la journée, c'est finalement dans le col de Nâves, épouvantail de cette étape, qu'Adrien Guillonnet (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com) a construit sa victoire dans l'ultime étape du Tour de Tarentaise. Parti dès le pied de la montée, il a résisté au retour de Jaakko Hanninen (EC Saint-Etienne Loire), qui remporte le classement général final. Deuxième vendredi, vainqueur hier après-midi et à nouveau vainqueur ce dimanche, le Dijonnais fait le point sur son week-end avec DirectVelo.

DirectVelo : Que retiens-tu de cette dernière étape ?
Adrien Guillonnet : Je suis content, c'était une belle étape. Je n'ai pas arrêté d'attaquer et ça a payé. Je pense que j'ai montré dans les chronos et aujourd'hui que j'étais le plus costaud. C'est pourtant dommage de perdre la course dans la descente hier matin. C'est comme ça, je préfère rester entier sur mon vélo et prendre un minimum de risques. Je fais tout de même deuxième du général, encore une place de deux ! Mais je ramène tout de même deux victoires. Je me suis surpris dans les chronos. Je râlais un peu plus tôt dans la semaine car je trouvais que les étapes étaient trop courtes. Je trouvais qu'avec les chronos, ça n'était pas à mon avantage. Finalement, je m'en suis très bien sorti.

« FAIRE LA COURSE D'ENTRÉE »

On t'a vu actif très tôt aujourd'hui...
Au début, je devais attendre la dernière montée, et mes coéquipiers devaient durcir la course avant. Finalement, c'est parti très vite et l'échappée n'arrivait pas à sortir. Comme tout le monde commençait d'être dans le dur, et que les étapes sont courtes avec "seulement" deux heures et demi de course, il faut faire la course d'entrée pour durcir et créer un maximum d'écarts. Du coup, j'ai attaqué dès la première bosse, avec Robin Meyer. Derrière, Besançon et St Etienne ont roulé pour revenir, et personne n'a réussi à sortir par la suite. J'ai continué d'user les leaders du général qui m'ont suivi dans la deuxième petite montée. Encore une fois, St Etienne a tout ramené, donc ça m'a un peu énervé (rires). J'en ai remis une dès le pied du col de Nâves, pour que l'on se retrouve à cinq, puis une dernière pour me retrouver seul. Ils ont sûrement eu besoin de souffler, donc ils se sont regardés un peu, ce qui m'a permis de creuser l'écart. Quand Hanninen est sorti seul derrière, il est revenu progressivement.

Avais-tu repéré le col de Nâves ?
Je connaissais la montée, et je savais que ça allait être dur de conserver le rythme que j'avais au pied. Il y avait tout de même quarante minutes de montée. J'ai fait cette bosse la semaine dernière, et je savais qu'elle était très longue. Je savais aussi que le dernier kilomètre était très dur, avec un mauvais revêtement. Du coup, j'ai tout mis dans le dernier kilomètre et demi pour prendre un maximum d'avance.

« PAS MON EXERCICE PRÉFÉRÉ »

Craignais-tu la descente ?
Oui et non. Je sais que ce n'est pas mon exercice préféré. J'ai d'ailleurs perdu le Tour de Tarentaise dans la descente samedi matin. Mais je savais que je n'allais pas perdre beaucoup de temps, et c'est ce qui s'est passé. Une fois en bas, je savais que c'était bon pour l'étape, mais que c'était raté pour le général car j'avais trop de retard sur Hanninen. Comme je ne savais pas si il était derrière, j'ai tout donné jusqu'à la ligne, d'autant que la 2e place du général était jouable.

Quelles ambitions auras-tu sur le Tour Alsace ?
Je ne sais pas trop. On m'a décrit un gros niveau, presque pire que le Tour de Savoie Mont-Blanc. Du coup, je ne sais pas trop à quoi m'attendre. J'y vais pour faire du mieux possible. Après, je ne sais pas encore où je me situerai par rapport aux autres, et si je pourrais faire quelque chose d'intéressant. La seule chose de sûre est que ça va rouler très vite, donc on verra quand le moment sera venu.

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