Marc Hirschi : « Plus puncheur que grimpeur »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Derrière l’ultra-favori Ivan Sosa, Marc Hirschi apparaissait comme l'un des outsiders du Tour de l'Avenir. Le Suisse est arrivé à Grand-Champ (Morbihan) avec à son crédit d'excellents résultats : Champion d'Europe Espoirs, vainqueur d'étape au Lac Blanc et 2e au général du Tour Alsace, lauréat d'étape et 3e de la Course de la Paix, 4e du Tour de l'Ain ou encore 10e du Tour de Savoie Mont-Blanc.

Mais l'Espoir 2e année a cédé 1'15'' à ses adversaires dès la première étape de montagne, disputée sur une distance de 35 kilomètres (voir classement). "Après trois-quatre jours de course, je suis tombé malade. C'était dur ensuite de récupérer. Je n'étais pas dans ma meilleure forme", indique-t-il à DirectVelo. Le lendemain, alors que son compatriote Gino Mäder file seul vers la victoire, Marc Hirschi est lui victime d'une crevaison sur la route de Crest-Voland. Il perd ce jour-là 3'21'' et toutes ses changes de briller au général (voir classement).

« PEUT-ÊTRE PAS UN COUREUR DE GRAND TOUR »

C'est dans le rôle d'équipier que le coureur de 20 ans a terminé le Tour de l'Avenir. "Le plan, le dernier jour, était d'éviter qu'un groupe dangereux sorte dans la vallée de la Maurienne, et après on voulait durcir la course dans le col du Chaussy. J'ai fait une partie à bloc. Le plan était que Gino attaque au sommet et fasse la descente. Mais il est sorti plus tôt que prévu, dans la montée. J'ai pété mais j'ai vu que Ries et Barcelo étaient distancés. C'était nickel pour Gino". Bien que repris dans la montée finale, Gino Mäder s'impose, au sprint, à Saint-Colomban-des-Villards. "Il y a cette seconde victoire et le podium (3e), c'est parfait, apprécie Hirschi. Pogacar était trop fort. Il mérite de gagner. Pour nous, le bilan est meilleur qu'espéré au départ. C'est énorme". Au moment de quitter la Savoie, Marc Hirschi affichait ainsi un grand sourire.

Même s'il a brillé cette année sur des épreuves montagneuses, il ne pense pas être un coureur de Grand Tour. "Je pense être mieux sur les courses d'un jour ou d'une semaine. Je suis plus puncheur que grimpeur. On verra comment ça se passe dans le futur mais je ne pense pas être un gars pour les courses de trois semaines, insiste-t-il. Si je gagne sur d'autres types de course, je prends !".

DANS LA WORLDTOUR EN 2019 ?

Le Champion d'Europe fera partie des favoris du Championnat du Monde Espoirs d'Innsbruck (Autriche). D'ici-là, il entend bien se distinguer face aux professionnels. "Nous avons un beau programme avec Swiss Cycling. Nous allons participer au Tour du Doubs, à la Coppa Agostoni et à la Coppa Bernocchi. Ce sont trois courses qui peuvent me plaire", pense-t-il.

Et l'an prochain ? Une chose est sûre, il va rester fidèle à la structure Sunweb. "Aujourd'hui, je ne sais pas encore si ça sera dans la Continental ou la WorldTour. On va regarder le mieux pour moi : un stage, un contrat pro en 2019, en 2020 etc. Il y a plusieurs options. On va en parler tranquillement. Je ne stresse pas pour mon avenir", sourit-il.

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