Thibaut Pinot : « Je m'épate »
Alors que ses coéquipiers sont venus par les airs, Thibaut Pinot a rejoint l'Autriche, ce jeudi, avec son propre véhicule. Le coureur de Mélisey (Haute-Saône) avait 500 kilomètres à parcourir pour rejoindre l'hôtel des tricolores, situé à Igls sur les hauteurs d'Innsbruck. "J'ai eu 500 kilomètres de travaux. Ça a commencé à Belfort-TGV et ça a duré jusqu'à Innsbruck, relate-t-il à DirectVelo. J'ai conduit moi-même, ça ne me dérange pas... C'est moins fatiguant que prendre deux avions ou le TGV !".
Le Franc-Comtois se dit "impatient" d'être au départ. Il y pense depuis l'attribution de l’événement à la capitale du Tyrol. "Nous avons hâte de participer à la course et que ça se termine... bien", indique-t-il. Le coureur de Groupama-FDJ monte en puissance. A l'avant au Tour de Pologne, où il a pris la 3e position pour son retour à la compétition, il s'est offert deux étapes et une 6e place au Tour d'Espagne. "Après la Vuelta, j'ai récupéré pendant trois-quatre jours avec des sorties de vélo de 1h30, fait-il savoir. J'ai fait deux sorties de six heures avec du derrière-scooter. J'ai bien roulé car j'en avais besoin. Mon corps avait besoin de rouler. J'espère être en bonne condition ce dimanche".
« MARTIGNY ? UNE BONNE NOUVELLE »
Thibaut Pinot a le moral au beau fixe. "J'ai envie de me faire plaisir. Je m'épate de ce côté-là, sourit-il. Je reviens de loin. J'étais dans une mauvaise condition fin juin. J'ai enchaîné le Tour de Pologne et la Vuelta, et je serai motivé jusqu'au Tour de Lombardie. Je suis revanchard du Giro".
Avec Julian Alaphilippe et Romain Bardet, il est l'un des trois leaders de l'Equipe de France. Peut-il passer la terrible bosse de Gramart et son passage à 28 % ? "Sur le papier, ce n'est pas une bosse pour moi. Mais elle peut me convenir après 250 kilomètres car ça se jouera sur la fraîcheur", assure-t-il. Et si tout ne passe pas comme espéré ce dimanche, il pourrait avoir la possibilité de briller au Mondial... 2020. "C'est une bonne nouvelle d'avoir ce Championnat du Monde en Suisse. Il y a moyen de faire un circuit très dur à Martigny. Ça permet de me dire que ce Mondial d'Innsbruck n'est pas le dernier où je peux avoir des ambitions", termine-t-il.