Que peut bien retenir Marlon Gaillard au moment de dresser le bilan de sa saison 2018 ? En réalité, une seule chose : le fait de rester amateur une saison supplémentaire. “Je suis content de ma régularité, dans l’ensemble, même s’il me manque de grosses victoires pour passer professionnel. J’ai fait beaucoup de volume et pas mal de courses. Je suis à plus de 80 jours de course…. Ce sera forcément bénéfique pour l’avenir. Mais j’espérais passer cet hiver, c’était l’objectif en débutant cette saison”. Alors qu’il disputait cette année sa dernière saison chez les Espoirs, le sociétaire du Vendée U sent que le temps presse désormais. “Je me laisse encore un an, et si ça ne le fait pas… Au bout d’un moment, il faut savoir faire la part des choses. J’aurai 23 ans l’année prochaine. Ce n’est pas dans ma perspective de vie de faire du vélo jusqu’à 30 ans en amateurs. Si je ne suis pas pro en 2020, je me concentrerai sans doute  à fond sur mes études”.

Bien sûr, la perspective d’arrêter le cyclisme reste en réalité encore lointaine pour un coureur qui peut clairement viser au-dessus l'an prochain, lui qui vient d’ailleurs, cet été, de boucler son deuxième stage chez Direct Energie. “Il n’y a pas eu énormément d’opportunités de courir avec eux comme j’ai fait le Tour de l’Avenir. Je ne vais pas me plaindre d’avoir disputé cette course. Je suis content de l’avoir fait, même si j’y étais bien émoussé”. Le lauréat du Circuit des Vignes (Elite Nationale) sait surtout qu’il avait un calendrier très chargé cette année. Au programme notamment : le Tour de Normandie, le Tour du Maroc, le Tour d’Italie Espoirs et le Tour de l’Avenir. “Les courses de dix jours, je commence à les gérer”, se marre-t-il auprès de DirectVelo.

« J'ESPÈRE AVOIR PLUS D’OCCASIONS DE JOUER LA GAGNE »

Autre fait marquant de son calendrier 2018 : un nombre important d’épreuves de Classe 2. “C’est dur d’aller gagner sur ces courses-là. Je n’ai pas disputé beaucoup d'Élites, en réalité. L’année prochaine, ça va changer car je n’aurai plus le calendrier Espoirs ni de courses avec l'Équipe de France. J’espère avoir plus d’occasions de jouer la gagne. Je suis déterminé”. 4e de la Ronde de l’Isard, l’un de ses “grands objectifs de l’année”, le coureur originaire de Chinon (Indre-et-Loire) a prouvé qu’il était capable de répondre présent sur les rendez-vous qu’il a pu cocher de longue date.

En 2018, Marlon Gaillard a terminé 8e du Challenge BBB-DirectVelo Espoirs (voir classement). Parmi les membres du Top 15, pas moins de neuf seront professionnels la saison prochaine. De quoi laisser de la place. “C’est pour cela que je dis que je me laisse un an pour passer pro. Ca doit le faire maintenant !”.