Vendredi dernier, dans la cuvette du vélodrome d'hiver de Genève, la saison sur piste de Louis Pijourlet a connu un coup d'arrêt. "Je suis tombé dans l'Américaine. C'est 100% de ma faute. Je déborde deux équipes et je me rabats sur une paire qui relaie et que j'ai vu au dernier moment. Je perds l'équilibre et je viens taper la rambarde en milieu de piste", raconte à DirectVelo le Champion de France de la course aux points qui participait aux Quatre Jours de Genève avec Joseph Berlin-Sémon, le Champion de France de demi-fond.

FRACTURES SANS DÉPLACEMENT MAIS PAS SANS DOULEUR

Tombé côté corde, c'est la gauche du corps qui a tout pris. "J'ai une fracture de l'os iliaque gauche et deux côtes fracturées. Mais ce sont des fractures sans déplacement qui ne nécessitent donc pas d'intervention chirurgicale. Je dois rester alité et bouger le moins possible", indique le coureur de 23 ans.

Sa guérison et son retour sur un vélo va dépendre de la vitesse de la consolidation et de la douleur qui peut persister plus longtemps. "Ce sont des fractures handicapantes mais pas graves. Il ne faut donc pas les aggraver. J'aurai des radios de contrôle au bout d'une semaine, puis en troisième et cinquième semaine. En fonction des résultats, je pourrais reprendre des sports "doux" sans risque".

« J'AVAIS BEAUCOUP MISÉ SUR LA PISTE »

Cette chute et ces fractures l'obligent à déclarer forfait pour le stage au Portugal de début décembre et la Coupe du Monde de Londres avec l'équipe de France. "J'avais beaucoup misé sur la saison piste pour essayer d'aller au Championnat du Monde. Toute ma préparation pour le mois de décembre est annulée. Ça commence à peine que ça s'arrête déjà. C'est dur de faire des plans. Pour la suite, je dois en parler avec Steven Henry (l'entraîneur national, NDLR)", soupire le Champion d'Europe de poursuite par équipes 2016.

En revanche, la saison sur route du sociétaire du Vendée U n'est pas remise en cause. "Je ne suis pas inquiet, ça décale simplement la reprise".

Pour l'instant, la douleur occupe l'esprit de Louis Pijourlet, allongé sur son lit, "mais quand arrivera la semaine de la Coupe du Monde, ça va être dur de ne pas être avec eux".