Le meilleur et le pire de... Florentin Lecamus-Lambert
Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivis toute l’année sur DirectVelo et ils vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2018. Aujourd’hui, rendez-vous avec Florentin Lecamus-Lambert. Pour sa première saison chez les Espoirs, le Breton du Team Pays de Dinan a connu diverses fortunes lors des exercices chronométrés.
LE MEILLEUR…
« J’ai décroché ma seule victoire de la saison lors du prologue du Tour de Loire-Atlantique, qui ne faisait que 4 kilomètres, dans Pornic. C’était un exercice que je connaissais bien sur cette distance, puisque c’est la distance d’une poursuite. Je me suis dit que c’était fait pour moi. Sur le papier, c’était tip-top mais encore fallait-il ne pas se louper. Je l’ai préparé du mieux possible. La veille et le matin de la course, j’ai repéré le circuit six ou sept fois. Je connaissais vraiment les quatre bornes par coeur au moment de m’élancer pour le chrono. Je m’étais promis une chose : lâcher les freins. Sur une discipline comme celle-ci, il faut développer un maximum de watts, bien sûr, mais il y a aussi une notion de technicité très importante.
La veille, lors de mes différentes reconnaissance, le temps avait d’abord été sec puis comme je savais qu’il devait pleuvoir, j’avais attendu la pluie pour faire au moins une fois le circuit dans chaque condition climatique possible. Finalement, tout s’est parfaitement passé. J’ai débranché le cerveau et je me suis fait plaisir. Dans des cas comme ça, tu n’as pas vraiment le temps d’avoir peur, car tu es sur l’adrénaline. Je me régale à prendre les trajectoires, où tu peux gagner un dixième de seconde par rapport à tes adversaires. C’était vraiment intense et j’avais réussi à faire le meilleur temps. J’en garde vraiment un bon souvenir.
… ET LE PIRE
Quelques semaines plus tard, je disputais mon premier Championnat de France chrono chez les Élites. Ca n’avait rien à voir avec la Loire-Atlantique, bien évidemment, sur 45 kilomètres. Tout d’abord, le contexte était différent car j’étais en pleine période du Bac et je n’avais pas pu parfaitement m’entraîner les jours précédents. J’avais essayé de reproduire quelques efforts identiques, notamment sur home-trainer, sur 20-25 minutes, mais je n’avais reproduit qu’une fois la distance totale du chrono.
Le Jour-J, il faisait très chaud et je suis moins à l’aise sous la chaleur. En plus, j’ai clairement manqué de puissance. Je ne m’attendais pas à tant souffrir, mais j’ai vite compris que ça allait être long… J’ai pris un tir. Le début de course n’avait pas été mauvais mais ensuite, je crois que je me suis un peu endormi, en restant sur un faux rythme. Puis sur la fin, je n’arrivais plus à en remettre. Les parties dans les longues lignes droites semblaient aussi interminables. J’ai perdu énormément de temps sur le final, et j’ai terminé à la 60e et avant-dernière place. Mais bon, ça restera une expérience pour l’avenir. En étant Espoir 1, c’est bien de m’être essayé à ce chrono national, ça me tenait à coeur ».