La bonne première journée de la Groupama-FDJ

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Mine de rien, les coureurs de la Groupama-FDJ n'avaient pas vraiment le droit à l'erreur ce samedi pour leur grande première, sur les Boucles de l'Essor qui lançait l'Essor Basque. Il aurait été difficile de comprendre pour un public pas forcément habitué à suivre une épreuve Élite que la réserve d'une formation WorldTour se fasse dominer sur une épreuve qui regroupait à peine une vingtaine de coureurs de DN1. "Nous avions mis la pression aux coureurs au départ en rappelant que la Française des Jeux avait gagné sa première course en 1997, le Championnat de France de cyclo-cross, et la première étape de Paris-Nice, l'an passé, pour la première de Groupama-FDJ", indiquait Marc Madiot à l'arrivée.

Le manager de la structure française a fait le déplacement au Pays Basque pour ce premier week-end de course. Un responsable de Groupama accompagnait également l'équipe ce samedi. "On ne va pas le cacher, pour une première, c'était important de s'imposer. Quand tu arrives avec les véhicules de l'équipe au départ, tu sais que tu vas être regardé", sourit Jérôme Gannat.

« ILS N'AVAIENT JAMAIS COURU ENSEMBLE »

Alors logique de dominer un peloton amateur ? Le directeur sportif tient à rappeler la jeunesse de son groupe. "Oui, nous sommes une équipe professionnelle mais le groupe est très jeune. Ce ne sont que des gamins. Théo Nonnez a tout juste 19 ans. Il était en DN1 il y a encore quelques mois", dit Gannat. Sur les onze coureurs présents au Pays Basque, seuls trois évoluaient déjà en Continental l'an passé. "Et ils n'avaient jamais couru ensemble. Personne n'était dans la même équipe l'an passé", rappelle le Franc-Comtois.

Pour cette raison, il se dit autant ravi par la victoire de Théo Nonnez que le coup de bordure réalisé au kilomètre 5. "Ça montre qu'ils étaient bien présents dès le départ. C'était voulu car il y avait du vent. Et même si ça n'avait pas marché, c'était une bonne chose de tenter. Nous sommes dans une optique de formation. Il restait beaucoup de kilomètres mais il fallait le faire. C'est bien pour les jeunes. Ça a permis de tester la cohésion du groupe", confie Jérôme Gannat.

« JAMAIS ÉVIDENT DE GAGNER »

Suite à ce coup de force, onze coureurs ont pris le large dont six hommes de la Groupama-FDJ : Alexys Brunel, Clément Davy, Théo Nonnez, Jake Stewart, Kevin Geniets et Karl-Patrick Lauk. Seuls les expérimentés Mickaël Guichard et Romain Campistrous ont ensuite pu opérer la jonction. "Nous les connaissons très bien. Leur retour a mis un peu d'inquiétude, notamment dans le final car Guichard était très fort. Mais nous avons profité de notre supériorité numérique. On peut toujours dire que c'était facile mais il y avait un peu de stress quand même. Ce n'est jamais évident de gagner", insiste Jérôme Gannat au micro de DirectVelo.

Après plusieurs attaques du clan Groupama-FDJ, c'est finalement Théo Nonnez qui a réussi à partir seul vers la victoire. Il restait alors un peu plus d'un kilomètre. Comme un symbole, c'est donc le benjamin du groupe qui a ouvert le compteur de victoires (voir le classement). "C'est une bonne journée", a résumé Jérôme Gannat au moment de quitter Boucau (Pyrénées-Atlantiques). Les coureurs de la Groupama-FDJ Continental vont enchaîner les épreuves Élites en février pour roder le collectif. Leurs adversaires sont prévenus, ils semblent sur le bon chemin.

Mots-clés

En savoir plus