Quentin Jauregui s’est fait plaisir. Sur les routes de la 3e étape du Tour de la Provence, le coureur d’AG2R La Mondiale a pris part à une échappée intéressante sortie à 140 kilomètres de l'arrivée. “Je n’avais pas prévu d’aller à tout prix devant mais au briefing, on s’était quand même dit que s’il y avait plus de sept-huit mecs devant, dont des coureurs du WorldTour, alors il fallait y aller aussi”, expliquait-il à DirectVelo sur le circuit du Castellet, théâtre de l’arrivée de ce samedi. “Finalement, on était neuf, avec beaucoup de coureurs d’équipes dangereuses. C’était bien d’être devant, c’était intéressant. On a bien roulé et on a bien géré notre journée”.

Mais alors, qu’a-t-il manqué à ce groupe pour se jouer la victoire d’étape ? “Je me dis qu’on a peut-être accéléré un peu trop tôt, mais on voulait basculer la dernière bosse avec le groupe des champions. Il nous a manqué un kilomètre et demi”, considère-t-il. “Sur le papier, c’était intéressant. Je ne me suis jamais dit qu’on pouvait vraiment aller au bout, mais il était envisageable d’aller loin, quand même. Quand on a attaqué le dernier tour avec encore une minute d’avance, alors que ça roulait déjà vite derrière depuis longtemps, je me suis dit que ça pouvait le faire. Si je m’étais fait rattraper dans le dernier kilomètre de la bosse, j’aurais peut-être pu m’accrocher et basculer, mais on a été repris à mi-bosse. C’était un poil tôt”.

Il reste désormais une étape, entre Avignon et Aix-en-Provence, pour tenter de renverser le classement général en faveur de Tony Gallopin, pour une équipe qui avait remporté l’épreuve l’an dernier grâce à Alexandre Geniez, absent de cette quatrième édition. “Tony a encore fait 3e, après avoir fait 2e hier. Il n’est plus qu’à deux secondes (voir classements). On va clairement jouer le général demain, mais comme on le jouait depuis que l’on est arrivé ici”. Voilà qui promet avant la dernière journée.