Sep Vanmarcke : « C’était mon jour »
Sep Vanmarcke attendait de lever les bras depuis près de trois ans. Le dernier succès du coureur d’EF Education First datait en effet du ZLM Tour 2016. Depuis, le solide coureur belge a souvent tourné autour, y compris sur quelques-unes des courses les plus prestigieuses du calendrier. Le désormais trentenaire a finalement été récompensé de sa régularité ce vendredi, en créant la surprise lors de la 1ère étape du Tour du Haut-Var (voir classements). Le premier maillot jaune de l’épreuve est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.
DirectVelo : Tu avais déjà démontré de belles choses sur les premières courses de la saison et tu concrétises cette bonne condition physique en gagnant ce vendredi !
Sep Vanmarcke : Je savais que j’étais en bonne condition après l’Etoile de Bessèges et le Tour de la Provence. D’ailleurs, j’espère que je ne suis pas déjà au top de ma forme car les Classiques ne sont pas pour tout de suite… Gagner une étape très dure ici, ça prouve que je marche bien. Avant le départ, je ne pensais pas vraiment pouvoir faire quelque chose mais j’ai vite senti que les jambes tournaient bien. A 50 kilomètres de l’arrivée, j’ai chuté. Ce n’est jamais agréable mais une fois rentré, je me suis dit qu’il fallait tenter le coup, à bloc.
« IL FALLAIT ALLER AU BOUT ET CONCRÉTISER »
Et tu as tenu le coup dans la dernière ascension, à dix kilomètres de l’arrivée !
J’étais en queue de groupe et vraiment à bloc. J’ai même subi des cassures, mais j’ai fait l’effort pour remonter les coureurs un à un. On a basculé au sommet avec une quinzaine de coureurs et il y a eu plusieurs chutes dans la descente. Hugh Carthy était dans le groupe avec moi et il m’a parfaitement emmené dans le final. Il a roulé en tête de groupe pour que personne ne rentre derrière, et je n’avais plus qu’à gagner le sprint. Je l’ai fait et je suis très content.
Il y a eu beaucoup de chutes dans la dernière descente…
C’était humide et j’ai chassé plusieurs fois de la roue arrière. Il fallait vraiment faire attention. Mais heureusement, on a du bon matériel dans l’équipe (sourires).
Imaginais-tu avoir fait le plus dur en basculant avec le groupe Bardet-Pinot en haut ?
J’étais simplement content d’être là et je me suis dit que maintenant que j’étais là, il fallait aller au bout et concrétiser. Je ne m’étais pas battu dans la côte pour rien. En plus, ça faisait deux ans et demi que je n’avais plus gagné (le général du ZLM Tour, en juin 2016, NDLR). J’attendais vraiment une victoire et c’était mon jour !
« JE NE PENSE PAS POUVOIR SUIVRE »
Simon (Clarke) était passé tout près de la victoire au Tour de la Provence, mais tu décroches finalement la première victoire de l’équipe sur le sol européen cette année…
Il était passé tout près mais je suis content de pouvoir apporter une victoire à l’équipe. On en est déjà à cinq, en sachant que nous n’avions pu gagner que six courses tout au long de la saison dernière. C’est super pour l’équipe.
Tu auras le maillot jaune à défendre ce samedi…
Ce sera sûrement trop dur. AG2R La Mondiale et la Groupama-FDJ ont roulé aujourd’hui (vendredi) et ils ont contrôlé la course toute la journée, C’est pour ça que j’ai pu suivre. Le rythme était régulier toute la journée et il fallait juste se mettre à bloc dans une côte. Mais demain, ce sera différent. Je ne pense pas pouvoir suivre.
Tu sens que c’est la bonne année pour aller jouer la gagne sur une grande Classique ?
Je l’espère ! En tout cas, j’ai bien lancé ma saison. C’est de bon augure mais il faudra voir comment je me sentirai dans plusieurs semaines.