SCO Dijon : « Des victoires collectives »
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Crédit photo LC • Photographie
Neuf courses : cinq victoires, huit podiums. Pire résultat : 5e. Jérémy Cabot écrase le début de saison amateur. Ce week-end, il s'est offert le doublé Grand Prix de Saint-Etienne - Annemasse-Bellegarde. Une performance qui n'avait plus été réalisée depuis 2007 et un certain Jérémie Dérangère, ancienne gloire du SCO Dijon. Mais au-delà des performances de son leader, le directeur sportif Mathieu Gallet veut retenir le travail effectué par l'ensemble de ses coureurs.
DirectVelo : Les week-ends se suivent et se ressemblent pour le SCO Dijon !
Mathieu Gallet : Oui car à chaque fois, on a le même résultat grâce à Jérémy qui va conclure. Au-delà des succès de Jérémy, je vois des victoires collectives. A Annemasse-Bellegarde, nous avons été piégés par l'échappée partie relativement tôt. Un contre est sorti et nous n'étions toujours pas dedans. Nous avons pris la course en main avec des coureurs comme Joris Delbove, Florent Fattier et Julien Souton. Ils sont assez jeunes, encore Espoirs. Ces coureurs se sacrifient. Ils savent que derrière, Jérémy est au-dessus en ce moment. Il conclut mais je n'ai pas envie qu’on oublie le travail de l’équipe. Il n'aurait pas gagné Annemasse-Bellegarde s'il n'avait pas eu des équipiers avec lui.
« QUAND ON CLAQUE LA PREMIÈRE COURSE... »
As-tu eu peur quand l'avance de l'échappée a frôlé les deux minutes ?
Oui et non. Nous ne sommes jamais sûrs de revenir. Il y avait 1'50'' de retard et les mecs avaient déjà donné en début de course. Mais ils ont fait passer l'écart rapidement à 1'00" et il y avait encore des Julien Souton ou Antoine Bravard pour rouler. On savait que Jérémy allait ensuite répondre présent.
Tu étais donc confiant pour le final ?
Nous n'étions pas totalement confiants après les efforts de la veille à Saint-Etienne. Jérémy a tenté sa chance dans les derniers kilomètres puis il a réussi à se faire oublier en attendant le sprint. Tout est possible dans une arrivée à une dizaine de coureurs. Il a débordé Raibaud dans les derniers mètres. Je pense qu’il avait à cœur de conclure pour l’équipe.
La mayonnaise a vite pris cette année...
Quand on claque la première course, on met tout un groupe en confiance. Nos Espoirs prennent de l'expérience. Il nous en manquait plusieurs à Annemasse : Nicolas Debeaumarché, Mathieu Rigollot, Hadrien Degrandcourt... J'en oublie. La mayonnaise a effectivement bien pris. Quand on est acteur et qu’on ne subit pas une épreuve, ça tire le groupe vers le haut. Chacun est satisfait, notamment le staff !
« ON DOIT SAVOURER »
Jérémy a-t-il pris un ascendant psychologique sur ses adversaires ?
Oui, je pense. Il est craint par beaucoup d’équipes. Il passe les bosses, sait descendre, rouler vite et il est rapide au sprint. A Annemasse-Bellegarde, il y avait beaucoup de grimpeurs devant, notamment ceux du Chambéry CF. Le final correspondait mieux à Jérémy. J'avais peur de Jimmy Raibaud mais il a réussi à le devancer. Jérémy fait un début d'année comme peu de coureurs ont pu faire par le passé. En vélo, il y a plus de perdants que de gagnants. On doit savourer ces moments-là. Je pense qu’on peut continuer à faire une belle année.
Quels sont les prochains grands rendez-vous du SCOD ?
Il y a la Coupe de France DN1 bien évidemment car les meilleurs amateurs sont au départ. Je pense aussi aux épreuves de Classe 2 qui peuvent s'ouvrir à nous. Par rapport à nos résultats, j'espère qu'on sera invité sur le Tour Alsace par exemple. Les Championnats de France Amateurs vont vite arriver. Et on aura envie de bien faire aux Championnats de France Espoirs. Nous avons beaucoup de coureurs de moins de 23 ans dans l’équipe. On pourrait d'ailleurs en "découvrir" plus d'un pendant la saison.