Au départ du Tour du Finistère, Baptiste Planckaert aurait signé des deux mains pour une 3e place. Mais ce samedi après-midi, sa 3e position le laisse "un peu déçu. Mais le vainqueur est le plus fort", déclare-t-il à DirectVelo. "J'étais dans mon tempo dans la bosse mais j'attendais un peu à cause du vent de face et Julien Simon m'a contré en haut. J'ai hésité deux-trois secondes, il était trop loin et je n'avais pas les jambes pour réagir. J'étais à bloc et Vendrame me passe sur la ligne pour la deuxième place", commente le capitaine de route de Wallonie-Bruxelles.

« AVEC LA BOSSE, C'EST UN SPRINT PARTICULIER »

Dans cette septième manche de la Coupe de France, celui qui avait gagné ici même en 2016, signe son premier podium de l'année après la 7e place de la Roue Tourangelle. Mais aujourd'hui, Baptiste Planckaert n'a plus les même armes qu'il y a trois ans, après deux ans dans le peloton du WorldTour. "La pointe de vitesse était mon atout et ce n'est plus le cas actuellement. J'ai remarqué que je n'ai plus l'explosivité comme avant. J'essaie de la retrouver à l'entrainement", reconnaît-il. Alors ce samedi après-midi, il a d'abord tenté de sortir dans un groupe dans le circuit final. Une fois revu il a alors pensé au sprint "car avec la bosse, c'est un sprint particulier", précise-t-il.

Pourtant, à un tour de l'arrivée, le coureur de Wallonie-Bruxelles a bien cru qu'Alexis Gougeard et Jonathan Hivert allaient se disputer la victoire. "Il y a eu le regroupement au pied de la bosse, à ce moment-là, j'ai tout misé sur le sprint", ajoute celui qui apporte le septième podium de la saison à sa formation Continental Pro.

« DEUX ANS AVEC UN NIVEAU ACCEPTABLE ET PRESQUE PAS DE RESULTATS »

Après deux saisons chez Katusha en WorldTour, l'ancien coureur de Roubaix-Lille Métropole a retrouvé la deuxième division mondiale. Avec plaisir. "En Continental Pro, je m'amuse plus, je suis plus souvent à la maison. J'ai passé deux ans avec un niveau acceptable mais avec presque pas de résultats", ressent le quatrième de la dernière étape du Giro, à Rome, l'an dernier.

Pour son retour dans l'équipe de Christophe Brandt, le coureur de 30 ans veut faire profiter ses jeunes coéquipiers de son expérience. "En WorldTour, j'ai beaucoup observé et appris, maintenant c'est à moi de donner l'expérience aux jeunes". Son double-projet c'est de "faire des résultats et aider les jeunes". Avec Wallonie-Bruxelles, il retrouve aussi un calendrier qui lui sied d'avantage. "En WorldTour, tu peux rester quatre semains sans courir. Alors que je préfère courir et être performant toute l'année. Je veux faire des résultats où je peux et aider l'équipe le reste du temps" insiste-t-il.

L'aîné des frères Planckaert sent que la roue tourne : "Maintenant je suis le plus vieux de l'équipe alors qu'il y a quelques années j'étais l'un des plus jeunes".