Britt Knaven ne fait pas les choses à moitié. Cette saison 2019 marque ses débuts dans le peloton des Elites. Elle évolue dans la nouvelle formation Rogelli-Cyproc-APB créée par son père Servais Knaven et dirigée par Heidi Van de Vijver, l'ancienne Championne de Belgique. Et surtout, elle a changé de nationalité. Elle a en effet opté pour un passeport belge. "Je ne ressentais aucune fierté à être néerlandaise", avoue-t-elle à DirectVelo.

La cycliste de 18 ans est l'une des quatre filles du Néerlandais Servais Knaven, ancien vainqueur de Paris-Roubaix et directeur sportif chez Team Ineos. Née à Breda, elle a passé toute sa vie en Belgique. "J'ai fait ma scolarité en Belgique. Mes amis sont belges. Je connais l'hymne national de la Belgique et pas celui des Pays-Bas. Au moment de la Coupe du Monde de foot, je supportais les Diables Rouges. Quand je portais le maillot orange en équipe nationale en Juniors, je ne ressentais rien de particulier. Maintenant que je suis adulte, je peux prendre ce genre de décision".

AUCUN ATTACHEMENT PARTICULIER AUX PAYS-BAS

Qu'en pense le paternel ? "Je ne lui parle plus", plaisante-t-il avant de reprendre son sérieux. "A part ses parents et ses grands-parents, elle n'a aucun attachement aux Pays-Bas. Pour moi, il n'y a rien de bizarre. Les deux pays sont limitrophes. J'aurai eu une autre réaction si elle avait demandé la nationalité australienne ou quelque chose du genre. C'est un choix du coeur".

Si le père et la fille ne partagent plus la même nationalité, ils gardent un point commun : le contre-la-montre. Par le passé, Servais Knaven se débrouillait bien dans l'exercice individuel contre la trotteuse. Britt suit le même chemin puisqu'elle s'est classée 2e du Championnat de Belgique Espoirs du chrono. "J'ai un peu le même profil que lui. Je suis un rouleuse à défaut d'être une sprinteuse", conclut celle qui disputera le Tour de Thuringe (2.1) du 27 mai au 2 juin.