Clément Braz Afonso : « Voir la famille m'a transcendé »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Clément Braz Afonso a (déjà) confirmé. Révélation du Tour de la Mirabelle (2.2), où il a pris la 9e place début juin au milieu des professionnels, le sociétaire du Team Macadam's Cowboys s'est classé dimanche à la 2e position du Tour du Périgord, manche de la Coupe de France DN3. Le grimpeur de 19 ans, très satisfait de son résultat, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après le Tour du Périgord ?
Clément Braz Afonso : Cette 2e place a une saveur particulière. C'était le jour de la fête des pères et papa était là. J'étais dans ma région. Il ne me voit jamais courir comme j'évolue surtout dans le Grand Est. Je suis content d'avoir obtenu ce résultat-là pour la fête des pères. Voir la famille m'a transcendé. C'est aussi une récompense pour le Team. Nous terminons 2e et 8e (Dimitri Hopin) de la course (voir le classement), et 2e club de la manche. L’équipe n'a jamais été à ce niveau-là. Nous réalisons une saison de folie. Je dois cette place à toute l’équipe. Nous nous encourageons mutuellement. Tout le monde est solidaire, c'est exceptionnel. Nous sommes encadrés par un staff merveilleux et je tiens à le remercier.

« J'AI CRU A LA VICTOIRE »

T'es-tu imaginé vainqueur de ce Tour du Périgord ?
J'ai cru à la victoire. Nous étions quatre en tête avec 40'' d'avance sur le peloton. Nous avons tous pensé à la victoire. Au moment où nous sommes sortis, je ne pensais pas qu’on irait au bout. Il n'y avait pas de coureurs de Locminé et Bricquebec. Mais nous nous sommes dits : « on ne se regarde pas ». Nous avons commencé à y croire et nous sommes allés au bout.

Comment as-tu géré ton sprint ?
Je connaissais Alexandre Desroches (Corbas Isatis Cycling Team). Je savais qu’il était fort. Je ne suis pas un spécialiste du sprint mais dans ces cas-là, ça se joue à la fraîcheur. Ils me faisaient tous peur. En fait, moi, j'ai peur de tout le monde au sprint ! Je suis sorti en premier de la butte. J'ai peut-être lancé trop tôt. Je me suis un peu affaissé. Alexandre Desroches était dans ma roue. Il avait juste à me déborder. Mais ce résultat est déjà énorme même s'il y a toujours un petit pincement quand on termine 2e. Je ne pouvais pas faire mieux.

LE TOUR DU PAYS ROANNAIS, LE FUTUR OBJECTIF

Tu connaissais bien cette épreuve. Est-ce que ça t'a avantagé ?
Avoir disputé cette course l'an passé m'a servi. J'avais fait n'importe quoi l'an dernier. J'en avais beaucoup trop fait en début de course. J’avais sauté du peloton dans les deux derniers tours. Je manquais de fond à l'époque. Ça allait beaucoup mieux cette année. J'ai commencé à mettre en route après 80 kilomètres. Nous sommes sortis en facteur à trois (avec Alexandre Desroches et Etienne Tortelier, NDLR) et nous avons pu reprendre Pierre Lebreton.

Tu confirmes ta bonne saison !
C'était déjà exceptionnel d'avoir terminé 9e au milieu des pros lors de l'étape de montagne du Tour de la Mirabelle. J'étais fort le week-end passé au Championnat du Grand-Est. J'ai lancé le sprint pour Dimitri (Hopin) qui a gagné. J'ai fait une semaine légère avant le Tour du Périgord. Cette manche me tenait à cœur. Je voulais marcher sur mes terres. Je vais désormais faire deux semaines sans course. Je suis en école d'ingénieur et il va falloir assurer les examens. J'espère être en forme début juillet pour le Tour du Pays Roannais. J'aurai des ambitions là-bas. J'ai envie de faire un bel été notamment dans ma région.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Clément BRAZ AFONSO