Cyril Delory : « Faire aussi bien »
Et de deux. Au Grand Prix de Quessoy, vendredi dernier, Cyril Delory a pu démontrer ses qualités de finisseur. Il s'est ainsi imposé pour la deuxième fois de la saison. "Je n’étais pas monté sur le vélo depuis le Championnat de France. J'avais coupé un peu en partant en vacances", rapporte-t-il à DirectVelo. Pour lui, le début de course a été difficile, puis ses sensations se sont améliorées au fil des tours. "Je n’étais pas le plus fort. J'ai donc laissé mes adversaires faire les primes et les points-chauds. Moi, à la base, je voulais juste terminer dans l’échappée", sourit-il.
Le coureur du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys s'est imposé au terme de l'emballage final. "À 300 mètres de la ligne, le coureur de Dinan (Anthony Rallé) a lancé. J'étais dans sa roue, je l’ai suivi avant de le déborder. Je me suis étonné de gagner au sprint car je me considère plutôt comme un rouleur, reconnaît-il. La course a été spéciale, surtout avec la présence du Champion de France, Alexis Renard. Beaucoup de monde se focalisait sur lui et attendait la moindre faiblesse pour le contrer".
LE TRAVAIL, UN ÉQUILIBRE
Arrivé en 1ère catégorie, Cyril Delory a augmenté les charges de travail l'hiver dernier pour s'adapter. Avec réussite. "Je suis satisfait de ma première partie de saison", apprécie le 4e du Tour de Loire-Atlantique. Au sein du club francilien, le coureur de 28 ans est souvent au service de ses leaders, notamment Bryan Alaphilippe et Erwann Kerraud. "Je souhaite réussir à faire aussi bien pour la seconde partie de saison", dit-il.
A côté du vélo, il travaille à temps plein. "Je bosse à police secours. Je n’ai pas des super horaires car je travaille soit de 6h30 à 14h30, soit de 14h30 à 22h30. Il m’arrive de me lever à six heures du matin pour partir rouler à sept heures. De plus, si j’ai des journées d’interventions avec du stress et de la fatigue, ce n’est pas simple à gérer". Mais il refuse de se plaindre de sa situation. "Plus jeune, j’aurais pu ne faire que du vélo, mais maintenant penser qu’au vélo, je ne peux pas. Je sais très bien que je ne passerai pas professionnel. Et le travail me sert d’équilibre", relativise t-il.
TOUJOURS SUR LE VÉLO EN 2020
Ces dernières années, Cyril Delory a vu son club grandir. Il regrette forcément l’arrêt de son équipe de cœur (lire ici). "J'habite à vingt minutes du club, j’ai pu le voir monter en puissance. Nous sommes deuxièmes de la Coupe de France DN1, et nous avons une excellente ambiance au sein de l’équipe. Cela doit faire neuf semaines que nous gagnons au moins une fois par semaine. Dix coureurs sur 14 ont déjà gagné, ce qui prouve la qualité de notre collectif, mais malheureusement une équipe DN1 coûte beaucoup d’argent. Avec l’arrêt du sponsor, c’est difficile de poursuivre l’aventure".
Malgré l'arrêt du Team Peltrax, Cyril Delory sera toujours sur un vélo en 2020. "Je ne sais pas encore où car nous ne sommes que début juillet, cela ne m’inquiète pas. Avant de penser à l'an prochain, il y a d’autres beaux résultats à aller chercher comme cette semaine au Tour des Deux-Sèvres, puis à Chevres, en Coupe de France DN1. En août, cela sera un peu plus difficile car mes vacances seront terminées. Je sais donc que je ne pourrai pas courir tous les week-ends", conclut celui qui vient de réussir son examen pour rentrer à la Brigade anti-criminalité.