Jérémy Bellicaud sur sa lancée
Si c'était la soupe à la grimace au sein de nombreuses formations (lire ici), la sélection de Bourgogne-Franche-Comté pouvait avoir le sourire, ce mercredi, à l'issue de la première étape du Tour du Val d'Aoste (2.2U). "Je finis 7e, Thomas (Devaux) 8e. C'est une bonne journée collective, apprécie Jérémy Bellicaud. On s'en sort pas trop mal. C'était un peu le bazar pendant la course. C'était compliqué à gérer avec cet arrêt de 40'. Je ne sais pas trop comment ça s'est passé derrière nous".
A L'ATTAQUE DANS LE COL DES SAISIES
Jérémy Bellicaud est sorti du peloton dans la deuxième difficulté de la journée, le col de Saisies. "Nous avions deux coureurs à l'avant en début de course, Thomas (Devaux) et Hadrien (Degrandcourt). Nous avons repris Hadrien dans la montée des Saisies. L'échappée avait alors trois minutes d'avance", rapporte-t-il à DirectVelo. L'habituel sociétaire du CC Etupes a alors voulu prendre de l'avance sur le peloton. "J'ai donc attaqué à cinq bornes du sommet. J'ai été repris puis j'ai ré-attaqué. Je suis parti tout seul, je ne sais pas s'ils m'ont laissé partir".
Au fil des kilomètres, il a avalé des coureurs en contre. "J'ai repris un gars d'EFC (Cédric Leyman). Nous avons fait toute la vallée ensemble jusqu’au moment où on nous a dit que le groupe à 20'' derrière nous s'était trompé de route. Nous sommes donc repartis environ 40' plus tard, avec les mêmes écarts. Nous sommes repartis au pied du Bettex avec 20'' d'avance sur le peloton et à 1'10'' du contre où il y avait notamment Thomas (Devaux)".
« UNE COURSE SPÉCIALE »
Ignorant la décision du peloton de grimper l'ultime ascension au ralenti, Jérémy Bellicaud est "monté à bloc" vers le Bettex. Il a distancé Cédric Leyman avant de reprendre Thomas Devaux sur la ligne du Grand Prix de la Montagne, à neuf kilomètres de l'arrivée. "Nous avons fait la descente vers Saint-Gervais à bloc. Je lui ai dit de rouler à fond. Je voulais qu’il me précède sur la ligne car il a passé la journée à l'avant. Mais il n'est pas passé le loustic", sourit-il.
Récent 3e du Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2) puis 2e du Tour du Piémont Pyrénéen, le grimpeur de 21 ans semble encore en forme sur cette épreuve réputée du calendrier Espoirs. "Le Val d'Aoste n'est pas un objectif majeur. J'en ai parlé avec Pierre-Yves (Chatelon) et Boris (Zimine). Ils m'ont dit de ne pas le préparer à fond et de ne pas en faire un objectif. C'est assez spécial comme course. Soit ça marche bien, soit ça peut vite être compliqué. Je suis maintenant placé, je pense donc jouer le général. Mais ça peut vite aller dans l'autre sens", dit prudent le coureur qui devrait participer au prochain Tour de l'Avenir.