Jérémy Bellicaud : « Dans un sale état »

Crédit photo ALEXIS COURTHOUD - WWW.GIROVALLEDAOSTA.IT

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Jérémy Bellicaud est passé par toutes les émotions. Leader du Tour du Val d'Aoste (2.2U) à l'issue de la deuxième étape, il a abandonné la course dès le début de la dernière étape. "J'étais dans un sale état depuis trois jours, confiait-il dimanche après-midi au moment de quitter Breuil-Cervinia. L'étape de 180 kilomètres, où j'avais le maillot jaune, m'a éprouvé. J'ai tout fait ce jour-là pour défendre le maillot. Je me suis accroché toute la journée pour limiter les dégâts. J'étais dans une journée sans, j'étais déjà en bout de course à ce moment-là".

« BEAUCOUP DE WATTS DANS LA NATURE »

Passé le vendredi de la 1ère à le 4e place au général, "à plus de 8' de Mauri Vansevenant", le grimpeur de la Bourgogne-Franche-Comté n'a ensuite jamais pu retrouver ses jambes. Après une journée dans le gruppetto le samedi pour essayer de récupérer, le Charentais espérait se distinguer dans la dernière étape mais il a rapidement dû revoir ses plans. "J'étais à la limite du malaise dès le départ alors que nous commencions en descente, explique-t-il. J'ai préféré rapidement abandonner. C'est une course très très dure".

Il pense avoir "laissé laissé beaucoup de Watts dans la nature" lors des deux premières étapes. Et estime avoir mal géré sa course. "Je n'ai pas réussi à bien récupérer. Outre la difficulté du parcours, il y a beaucoup de temps passés dans les voitures, deux heures le matin et autant le soir. Ce n'était pas facile. Mon niveau est allé en descendant".

« ÇA DONNE DES AILES »

Le Charentais est tout de même rentré en France avec des satisfactions. Il dit avoir passé trois bonnes premières journées. "C'est une super course. C'était sympa d'avoir le maillot jaune. Ça donne des ailes et du courage mais on ne peut pas sortir la force quand elle n'est pas là, sourit-il auprès de DirectVelo. Nous avons tout fait pour défendre le maillot. Nous l'avons payé... Seul Maxime (Richard) finit la course. C'était une super expérience. Je n'ai jamais fait une course aussi difficile que le Tour du Val d'Aoste ! A côté, le Tour de Savoie Mont-Blanc est facile. Il n'y aucune journée de transition au Val d'Aoste. Il y a moins de 70 coureurs à l'arrivée. C'est tellement dur !".

Placé avant le Tour Alsace et le Tour de l'Avenir, où il devrait être retenu en Équipe de France, Jérémy Bellicaud n'avait pas fait du Tour du Val d'Aoste un objectif. "Je prenais chaque résultat comme du bonus", assure-t-il. Le coureur du CC Etupes promettait de bien se reposer en ce début de semaine. "J'en ai besoin, plus physiquement que mentalement", assurait le coureur qui participera, avec les tricolores, à un stage en Haute-Maurienne (Savoie) à partir de jeudi.

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