Tour de l'Avenir : Les tricolores ont hâte d'y être
L'hôtel de l'Etoile des Neiges de Lanslevillard a dû décaler le repas des tricolores ce lundi. "Je leur avais dit qu’on serait de retour à 14h", sourit Pierre-Yves Chatelon. Ils se sont finalement présentés à table avec une heure de retard. Il faut dire que la matinée a été longue. Ils ont reconnu la dernière journée du Tour de l'Avenir où le menu sera particulièrement copieux. Au programme depuis Saint-Colomban-des-Villards : Col de la Croix-de-Fer par le Glandon, col du Mollard et montée finale vers le Corbier via Jarrier. En bref, 79 kilomètres sans un mètre de plat. Et une rampe gravillonnée dans la station mauriennaise pour conclure. "C'est une étape sans vallée où les montées sont aussi importantes que les descentes. Celle du Molard jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne est quand même mignonne", note l'entraîneur national.
UN STAGE, PAS UNE COURSE
Pierre-Yves Chatelon a depuis plusieurs semaines sa sélection en tête. Inutile donc pour ses coureurs de chercher à marquer des points à l'occasion de ce rassemblement de cinq jours en Haute-Maurienne. "Ils ont tous des programmes individuels alors ils peuvent parfois accélérer en haut des cols. Mais l'essentiel est de reconnaître le terrain et de se regrouper au sommet des ascensions. Il n'y a pas de consigne si ce n'est de bien être vigilant dans les descentes. Je les ai d'ailleurs filmées au cas où ils ont besoin d'un rappel avant les étapes". Les tricolores, qui ont reconnu à allure modérée la dernière journée, ont parfaitement respecté les consignes. Certains, comme Mathieu Burgaudeau, ont simplement accéléré au sommet du Glandon pour se dégourdir les jambes. Sans regarder s'ils étaient mieux que les copains.
Ce stage rappelle également que les tricolores prendront le départ du Tour de l'Avenir avec des grandes ambitions. Il y a un an, Pierre-Yves Chatelon avait choisi de faire une croix sur ces reconnaissances. "Nous avions moins d'ambitions au classement général. J'étais dans l'expectative. Clément Champoussin ne s'était pas encore affirmé. On jouait plus les étapes de début de Tour de l'Avenir, avec des garçons comme Damien Touzé, Pierre Idjouadiene et Alan Riou. On accordait moins d'importance au général".
« UN CIRCUIT MARIO KART »
Le parcours particulièrement difficile va plaire aux Français. Avec le Chambérien comme leader et plusieurs grimpeurs pour l'entourer, ils peuvent avoir des espérances sur l'épreuve qui conclut la Coupe des Nations Espoirs. Pour Pierre-Yves Chatelon, la 8e étape entre Brides-les-Bains et l'inédit col de la Loze (23,4 km) sera le juge de Paix de cette édition 2019. "Ce n'est pas très dur entre Brides-les-Bains et Méribel, mais quand tu bifurques à gauche à Méribel en direction de l'altiport c'est vraiment difficile. Il reste sept kilomètres. C'est une nouvelle route. Il y a des pourcentages très sévères. C'est très irrégulier. Ça fait un circuit Mario Kart dans les bois. Ça sera une belle étape. Ça peut très bien convenir aux qualités d'un ancien vététiste comme Clément". Un avis que partage l'intéressé. "Si je suis en forme, ça me plaira", dit-il.
Si ses coéquipiers se sont tirés la bourre dimanche dans la montée du col de la Loze, l'Azuréen a préféré grimper à son rythme. Il a également été le seul à descendre en véhicule du Corbier vers Saint-Jean-de-Maurienne à la fin de la sortie de ce lundi. Même si les Bleus débutent ce mercredi soir le Tour Alsace (2.2), le grand rendez-vous débutera le 15 août à Marmande (Lot-et-Garonne). Pas avant. Tous ont déjà envie d'y être. "L'approche a été très bonne. On hâte d'y être", conclut Pierre-Yves Chatelon.