En un an, beaucoup de choses ont changé pour Clément Champoussin. ''L'an dernier, avant la course, on ne savait pas ce qu’il pouvait faire au Tour de l'Avenir. Cette année, son approche a été plus réfléchie", observe Pierre-Yves Chatelon. En 2018, l'Azuréen avait pris la 5e place au classement général final et avait, ainsi, gagné sur le terrain le statut de leader des tricolores sur les courses par étapes.

« SA FORME DEVRAIT ALLER CRESCENDO »

Alors forcément, son nom revient régulièrement au moment de citer les favoris de cette 56e édition. "Je suis peut-être un peu plus attendu que l'an dernier, mais je ne me prends pas la tête. Je ne suis pas trop stressé, mais un petit peu quand même comme il y a le contre-la-montre par équipes ce vendredi", sourit-il avant le premier grand test de ce Tour de l'Avenir. "On attend le résultat de ce chrono pour mieux redéfinir une équipe autour de Clément sans brider les instincts de nos puncheurs comme Mathieu (Burgaudeau) ou Simon (Guglielmi)", rapporte le sélectionneur national.

Même s'il n'a pas obtenu de résultat significatif au niveau international depuis début juin et la Course de la Paix (3e), il a abordé l'épreuve en confiance. "Je me suis bien entraîné. Je pense être pas si mal que ça. J'espère en tout cas". Pour Pierre-Yves Chatelon, la forme de son coureur devrait aller crescendo. "Il est dans les temps. Il n'était pas au top de sa condition au Tour Alsace, mais il avait encore du répondant en fin de course malgré l'enchaînement avec le stage précédent l'Alsace", apprécie le coach des Bleus.

CONCENTRÉ SUR LES PREMIÈRES ÉTAPES

Alors que les Colombiens font figure de favoris, Clément Champoussin a-t-il vraiment une chance de s'imposer trois ans après David Gaudu ? "C'est compliqué de le dire. Avant de penser au résultat final, il faut se concentrer sur les premières étapes, il peut se passer beaucoup de choses d'ici les Alpes", pense l'intéressé. Le sociétaire du Chambéry CF a des raisons d'être prudent. En mai, il a perdu l'Orlen Nations GP sur incident mécanique. En juin, il a chuté au Tour de Savoie Mont-Blanc. Et surtout, il a manqué le podium final du Tour de l'Avenir 2018 après avoir perdu 39'' sur la route de Levroux (Indre), le cinquième jour.

Même si les étapes alpestres lui correspondent -"je préfère quand c'est court car je viens du VTT"-, il refuse de penser à la montagne dès aujourd'hui. "Les premières étapes sont plus sélectives que celles de l'an passé. Il y aura moyen d'avoir plus d'écarts avant les étapes de montagne. Il faut être en forme dès le début cette année. J'essaie déjà de me concentrer sur les premières étapes", insiste-t-il.