Benoît Cosnefroy : « Je ne pouvais pas rêver mieux »

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Benoît Cosnefroy est en pleine bourre. Vainqueur dimanche dernier de la Polynormande, le sociétaire d'AG2R-La Mondiale s'est imposé ce vendredi sur la troisième étape du Tour du Limousin (2.1) (voir classements). 3e des deux premières étapes, le coureur de 23 ans s'empare du même coup du maillot jaune de leader. Il se confie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Que représente pour toi ce succès d'étape sur le Tour du Limousin ?
Benoît Cosnefroy : Je ne pouvais pas rêver mieux au départ. J'étais vraiment concentré pour la victoire d'étape. J'ai eu une équipe encore très solide aujourd'hui, on l'a vu hier. On l'a encore démontré aujourd'hui. On a pris nos responsabilités un moment pour aller rouler. Je remercie tous mes collègues. Sans eux, ça aurait été compliqué. En plus, j'ai crevé à deux kilomètres du pied de la dernière bosse. J'ai dit à l'oreillette juste avant que j'avais de bonnes jambes donc ils pouvaient me faire confiance. Quand j'ai crevé, Ben Gastauer a accompli un boulot exceptionnel pour me ramener dans le peloton. Ils se sont tous démenés pour moi. Ça fait du bien d'assurer à l'arrivée quand j'ai une équipe aussi solide.

« JAMAIS ÉTÉ LEADER SUR UNE COURSE PAR ETAPES »

Tu as attaqué et tu n'as pas attendu le sprint...
J'avais peur qu'il y ait un moment de flottement. Tout le monde peut attaquer, entre guillemets. Je savais l'effort que j'avais produit avant pour revenir sur un petit groupe de quatre. Je me suis dit que c'était peut-être le moment pour les surprendre. C'est ce que j'ai réussi à faire. J'ai dû faire 200-300 mètres, j'ai vu la flamme rouge. Je me suis dit que c'était encore long. J'y suis allé au mental. J'arrive à m'en sortir avec quelques secondes d'avance. C'est une délivrance. Ce n'était vraiment pas prémédité. Je voulais plus gagner au sprint. J'avais vraiment de bonnes jambes, il faut en profiter.

Tu récupères le maillot jaune...
Je n'ai quasiment jamais été leader sur une course par étapes. J'y suis au bout de la troisième étape en étant un des favoris de la course et avec un statut particulier. Je suis vraiment content de répondre présent. Je sais qu'il y a encore un gros travail demain. Ce soir, il y a de l'euphorie, il y a de la joie, on va en profiter. On met du temps à avoir ces moments de bonheur. Je suis encore très concentré pour demain. Ça va être une très grosse étape. Je connais très bien le circuit final, il est compliqué, je vais faire au mieux.

« JE PENSE QUE J'AI LES ÉPAULES POUR »

Es-tu confiant avec ces 11 secondes d'avance sur ton plus proche poursuivant ?
C'est toujours plus confortable d'avoir quelques secondes d'avance que quelques secondes de retard. C'est mon cas. Je suis dans une bonne position. Dans le vélo, rien n'est joué à l'avance. Une crevaison à six kilomètres de l'arrivée demain peut être catastrophique. Je suis très concentré, j'ai une équipe solide. C'est plus facile de se placer dans le peloton avec ce maillot jaune. Ce n'est pas gagné, mais je pense que j'ai les épaules pour ça et mentalement, ça va aller. On va tout faire pour remporter ce Tour du Limousin, comme avec Alexis Vuillermoz il y a deux ans. J'espère répondre à une dernière interview avec le maillot jaune.

As-tu pris de la force depuis le Tour de France ?
C'était la première fois que je prenais part à un Grand Tour. J'ai commencé dans le grand bain. Après ça, ce n'est pas forcément facile à gérer. On a décidé avec mon entraîneur et mon équipe de ne pas trop se reposer. Je n'ai pas effectué une semaine complète de repos. J'ai continué à m'entretenir. J'ai disputé quelques critériums d'après Tour qui m'ont permis aussi de garder la forme. Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Ce qui est pris est pris. Deux victoires en deux semaines, même si dans une semaine je suis moins bien, ça me va.

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