Des distances de sécurité très variables

Crédit photo Corentin Richard - DirectVelo

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Avec le début du déconfinement en Europe, chaque pays applique ses règles de distances de sécurité entre les sportifs en mouvement, comme les cyclistes. Mais la distanciation physique entre cyclistes est variable entre les pays européens. DirectVelo vous propose un Tour d'Europe des distances règlementaires entre cyclistes à l'entraînement pour limiter la contagion par le coronavirus.

Allemagne : 2 m et cinq personnes maximum par groupe.

Belgique : 1,50 m avec deux personnes extérieures au foyer maximum.

Espagne : 10 m et entraînement solitaire.

France : 10 m et dix personnes maximum par groupe.

Italie : 2 m pour les activités sportives. L'entraînement doit être solitaire, sauf dans le cas des mineurs qui ont le droit d'être accompagnés d'une personne.

Pays-Bas : 1,50 m mais la Fédération conseille fortement sur son site internet de respecter une distance de 20 m entre cyclistes.

Portugal : dans le cas d'entraînement de club, cinq cyclistes par groupe et 20 m entre deux groupes. Dans le cas d'une activité physique individuelle : 2 m sur le côté et 4 m entre deux coureurs en file indienne.

Suisse : 2 m et cinq personnes maximum par groupe.

En Italie, le Conseil fédéral s'est basé sur une étude des universités d'Eindhoven et Louvain pour dire que la distance d'1,5 m est insuffisante. Davide Cassani - Conseiller technique du cyclisme italien - s'est prononcé pour une distance de 20 à 30 mètres (lire ici). La Fédération néerlandaise conseille à ses licenciés de respecter une distance 20 mètres au lieu du 1,50 m imposé par le gouvernement.

Une équipe de chercheurs a donc publié en avril une étude sur la dispersion des goutelettes dans le cas de la course à pieds. Cette étude montre que pour une course à pied à 14,4 km/h, le risque de contamination par des gouttelettes est très faible à une distance de dix mètres. À vitesse égale, le risque est supérieur quand on se place dans le sillage d'un coureur à pieds plutôt que de se tenir à son côté. Thierry Marchal, un des auteurs de l'étude, précise sur le site futura-sciences que "les gouttelettes expulsées lors d'un éternuement ou d'une quinte de toux peuvent parcourir jusqu'à 28 m/s dans certaines conditions et n'ont pas le temps de retomber au sol sous l'effet de la gravité. Après 1,5 mètre ou 2 mètres, la majorité des gouttelettes, en matière de volume rejoignent le sol".

Vu les disparités des recommandations de distanciations physiques pour les cyclistes entre les pays européens, il faut croire que l'attraction terrestre n'est pas la même partout.

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