La « plus mauvaise place » pour les Juniors françaises
Impossible de battre les Italiennes à l’occasion du Championnat d’Europe Juniors Femmes. Au départ, les Françaises connaissent les deux nations à piéger pour espérer s’offrir le maillot étoilé. “On savait que les deux gros collectifs étaient l’Italie et les Pays-Bas”, indique Emilian Broë, en charge des juniors tricolores ce vendredi. Et pendant 68 kilomètres, la squadra azzurra a, une nouvelle fois, couru à la perfection. “Dans les coups, elles étaient toujours deux ou trois, elles étaient vraiment un cran au-dessus. Elles ont cadenassé la course pour arriver au sprint”, relate Maëva Squiban. La Bretonne, 2e du chrono jeudi, a tenté plusieurs fois de faire sauter le verrou, en vain. “Elles étaient hyper unies. C'était compliqué de contrer leur plan”, regrette Emilian Broë.
Les Françaises regrettent le faible nombre de kilomètres. “Deux-trois tours de plus auraient peut-être permis de faire la différence mais c'est pareil pour tout le monde”, confie Maëva Squiban. “Ça n’a pas roulé énormément, rapporte de son côté Marie-Morgane Le Deunff. On est en manque de kilomètres, ça fait court pour des Juniors”. Les deux Bretonnes étaient les deux dernières représentantes tricolores dans le peloton de 23 éléments qui s’est présenté pour la victoire.
« ACTRICES DE LA COURSE »
Pour les Françaises, le sprint ne se dispute pas comme prévu. Les deux tricolores jouent chacune leur chance. “Je pensais être emmenée. J’ai vu Maëva de l’autre côté”, indique Marie-Morgane Le Deunff. Maëva Squiban profite d’une ouverture pour jouer sa carte. Alors que l’Italienne Eleonora Camilla Gasparrini domine le sprint, la sociétaire de la Breizh Ladies termine à la 4e place (voir classement). “C'est la plus mauvaise place sur un Championnat”, commente Emilian Broë. “On espérait mieux, reconnaît Maëva Squiban. J'ai essayé de sortir en haut de la dernière bosse mais j'étais un peu cramée. Dans la descente, ça frottait de tous les côtés. J'ai tout donné, je n'ai pas de regrets à avoir”.
Le staff veut retenir le positif. “Les filles ont été actrices de la course, apprécie Emilian Broë. Elles n'ont pas été récompensées. La victoire se joue sur un sprint où ça reste aléatoire. Le placement et la vision du sprint sont importants”. Le malentendu de la ligne droite finale a été réglé, avec le staff, après la course. Marie-Morgane Le Deunff, classée 12e, retient “la belle cohésion d’équipe, de la joie et de l’ambition”. Tout en imaginant qu’une médaille était envisageable. “Mais on ne refera pas la course. Il n’y a pas de regrets à avoir, nous nous sommes données à fond".