Stuart Balfour : « On ne gagne pas un chrono sur un coup de chance »
Stuart Balfour était dans son élément. Sous un temps pluvieux digne de chez lui en Écosse, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme s’est imposé ce vendredi sur la première étape du Tour du Pays de Montbéliard (voir classement). Le coureur de 23 ans a été le plus prompt sur le chrono en côte long de 8,6 kilomètres. L’Écossais confie sa joie au micro de DirectVelo.
DirectVelo : Tu t’es imposé sur une étape d’une manche de la Coupe de France N1 !
Stuart Balfour : Je n'avais pas gagné depuis longtemps donc ça fait plaisir. C'est certainement ma plus belle victoire et ça me fait d'autant plus plaisir qu'on ne gagne pas un chrono sur un coup de chance. J'étais confiant au départ, c'est le genre d'effort qui me convient bien. Tant que j'avais de bonnes jambes, je savais que je pouvais faire une bonne performance. Je ne pensais pas forcément gagner, mais quand j'ai vu mon temps à l'arrivée, j'ai su que j'avais fait quelque chose même si je pensais que ce serait peut-être un peu juste.
Avais-tu fait de ce chrono un objectif ?
Tout à fait. Je savais que j'avais mes chances, je suis donc d'autant plus content de l'emporter. Ma performance sur un chrono en côte au Tour de Savoie Mont Blanc (7e de l'étape, NDLR) m'a mis en confiance. J'aime particulièrement bien ce genre de pente qui n'est pas extrêmement raide. Je suis venu pour faire quelque chose, mais il y avait d'autres coureurs très forts.
« ON VA POUVOIR Y ALLER À TOUR DE RÔLE »
Tu es parti tôt. Est-ce que c’était volontaire ?
Oui. On pensait que ce serait dégagé lors des premiers départs puis qu'il pleuvrait pour les derniers à partir. Finalement, il a plu pour tout le monde, donc ça n'a pas joué sur le résultat. Il n'y avait qu'un virage un peu technique, donc la route mouillée n'avait pas une grande influence. De toute façon, ça ne me dérange pas de rouler sous la pluie et ça n'influence pas ma performance, je viens d'Ecosse et il pleut tout le temps là-bas.
Comment te sens-tu depuis le Tour de Savoie Mont-Blanc où tu avais fini 7e ?
Je vais bien. Après le Tour de Savoie Mont-Blanc, ma famille est venue en France. On a passé dix jours ensemble avec ma copine. Ça m'a permis de m'aérer l'esprit. Depuis trois semaines, je n'ai fait que deux courses, des Toutes catégories où j'ai terminé 4e et 5e. Il faut cependant relativiser ces résultats, la chance joue beaucoup sur ce genre que course. Mais la forme est là et c'est le plus important.
Vous êtes aux deux premières places avec ton coéquipier Thomas Champion. Comment envisages-tu les deux étapes en ligne ce week-end ?
Ce sera difficile, en particulier la bosse sur la deuxième étape. C'est une petite route, c'est assez long et il y des passages assez pentus. L'équipe est forte, on est placé avec Thomas (Champion), on verra comment ça se passe, mais il n'y a pas de raison que ça se passe mal. Il reste cependant deux étapes difficiles et rien n'est joué. Cette première étape n'est que la première marche et il faut en garder pour le reste de la course. On est idéalement placé avec Thomas (Champion) et on va pouvoir y aller à tour de rôle quand nos adversaires attaqueront, c'est une position intéressante.