Team Pro Immo : « On a très bien travaillé »

Crédit photo Freddy GUERIN / DirectVelo

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L’affaire était d’ores-et-déjà entendue avant même l’ultime manche mais c’est désormais officiel au terme de Nantes-Segré : le Team Pro Immo Nicolas Roux vient de remporter la Coupe de France N1 en cette saison 2020 si particulière, et ce avec la manière puisque les rouge-et-noir ont dominé la compétition de la tête et des épaules. La fête aurait même pu être totale si l’Estonien Karl-Patrick Lauk n’avait pas été devancé par le Champion de France Amateurs, Jason Tesson, ce dimanche après-midi au terme d’un sprint massif (voir classement). DirectVelo est revenu sur ce sacre avec Nicolas Vogondy, l’un des directeurs sportifs de la formation auvergnate.

DirectVelo : L’équipe Pro Immo Nicolas Roux a réalisé une Coupe de France presque parfaite cette saison !
Nicolas Vogondy : Presque parfaite, oui, car on fait 2e aujourd’hui (dimanche) mais c’est vrai que le bilan est très bon. On a gagné deux manches, fait 6e du chrono par équipes et encore 2e ici. On avait déjà gagné la Coupe de France mathématiquement avant même cette dernière manche. C’est une première pour le club. On va gagner pour la troisième fois le Challenge BBB-DirectVelo et ça nous tenait aussi à coeur de remporter la Coupe de France. On est très content de ramener la coupe.

Le groupe a été très impressionnant sur les courses difficiles et ce dimanche, sur un parcours plus propice aux routiers-sprinteurs, la victoire n’était pas loin non plus…
Oui. Déjà, félicitations à Jason Tesson. Il faisait partie des favoris, ce n’est pas un inconnu. On savait qu’il fallait être attentif mais que ça allait se jouer sur le circuit final. On n’est pas déçu de faire 2e. On venait ici pour gagner la course mais sans pression. On était libéré, on avait mis de côté le label Coupe de France de la course puisqu’on était déjà sûrs de gagner. On est donc arrivé ici uniquement pour gagner la course et sans calculer les points. On a gagné la Coupe de France, c’est bien, après une belle performance ici.

Comment expliquer une telle réussite de l’équipe cette saison ?
On a de bons coureurs, de bonnes individualités. Le plus dur, dans ces cas-là, c’est souvent de réussir à avoir un bon collectif, que tout le monde puisse gagner des courses. Car quand il y a beaucoup de coureurs forts individuellement dans un groupe, chacun veut gagner. C’était à Jean-Philippe Duracka et moi-même de travailler là-dessus, pour avoir un collectif. La Coupe de France, on l’a gagnée tous ensemble, avec les coureurs et l’encadrement.

Il n’y a donc jamais eu quelconque problème d’égo ?
Dès l’hiver dernier, on a mis l’accent sur le côté groupe et collectif. On avait peur que ça se tire dans les pattes mais on a mis les choses au point. On a fait comprendre aux gars quelle était notre vision des choses en leur expliquant que certains pouvaient se retrouver mis de côté sur certaines courses s’ils ne respectaient pas cet aspect. Tout le monde a compris ce qu’on voulait : faire gagner le groupe Pro Immo et pas seulement quelques coureurs. C’était important mais oui, il y avait du travail avec des égos dans l’équipe, des coureurs qui veulent gagner pour passer pro. Mais on a très bien travaillé.

« LE PROJET DE CONTI POURRAIT REFLEURIR »

Et maintenant : quel avenir pour la structure ?
On va essayer de recruter un plus grand nombre de coureurs de moins de 25 ans, notamment en pensant à la Coupe de France car cette année, on s’est plusieurs fois retrouvés à quatre assez vite en course, avec des jeunes qui lâchaient malheureusement tôt dans la course. On est en train de travailler là-dessus en composant, encore, une bonne équipe pour l’année prochaine. Ce n’est pas toujours facile d’attirer les jeunes car nous ne sommes pas une réserve d’équipe pro. Mais nous avons nos arguments pour attirer les jeunes. On est encore en train de créer une belle équipe.

L’équipe confirme chaque saison et il va, encore une fois, falloir se renouveler en vue de 2021…
C’est la difficulté car nous sommes à chaque fois attendus au tournant. Qui recruter, comment, pourquoi celui-là et pas tel autre ? On n’a pas la science infuse, on peut se tromper, mais on essaie de faire au mieux. Cette année, ça a très bien marché et on va tenter de continuer dans la même optique pour 2021.

Qu’est-ce que l’équipe peut espérer de plus désormais ?
On va plus axer notre calendrier sur les courses de Classe 2, sans délaisser du tout les autres courses, pour voir un niveau encore plus haut.

Où en est l’éventuel projet d’équipe Continentale ?
C’est un projet qui était en pourparlers pour 2021. Mais malheureusement, avec la crise actuelle, ça a freiné beaucoup de monde au sein des entreprises. En faisant beaucoup de courses de Classe 2 en 2021, le projet de Conti pourrait refleurir pour 2022. L’équipe travaille pour ça.

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