Quentin Navarro : « Ne plus courir enlève le goût du vélo »
Deux mois, c’est le temps qui s’est écoulé entre le dernier cyclo-cross de Quentin Navarro à Issoire (Puy-de-Dôme) le 11 octobre et le week-end dernier où il a couru en Espagne. "Ça ne s’est pas trop mal passé. Je n’avais pas du tout de repères. C’était des circuits typiquement espagnols, secs, poussiéreux et relativement plats", déclare à DirectVelo le sociétaire de S1 Neo-Graal-Bjöka qui s’était cassé une côté après son succès à Issoire et qui n’a donc pas pu recourir avant le confinement.
Le samedi, à Xativa, il a complètement raté son départ. "Je suis parti vraiment loin. Je ne me suis pas trop affolé. J’ai remonté tout le long de la course. J’étais satisfait. Les sensations n’étaient pas trop mauvaises. Il y avait un peu de sable. J’arrivais à être propre dans mes trajectoires, c’était plaisant", explique celui qui s’est finalement classé 6e. Le dimanche, à Valence, le parcours était encore plus roulant. "C’était un peu une course sur route. Il y avait de grands bouts droits où il fallait emmener beaucoup de braquet. Je sentais qu’il me manquait du rythme et de la caisse. J’ai réussi à être dans les roues du bon groupe jusqu’à ce que je crève. Je me suis retrouvé à 15-20 secondes avec le Hollandais Luke Verburg (Pauwels Sauzen-Bingoal). J’ai fait tout la course avec lui, il était très fort. J’ai réussi à accrocher un Top 10 qui m’a permis de marquer des points UCI".
« JE SUIS UN PUR CROSSMAN »
Le coureur de 22 ans avait hâte de retrouver la compétition. "Ne plus courir enlève le goût du vélo. Je préfère courir que simplement m’entraîner. Il me faut des objectifs, ça fait du bien". Technicien SAV dans la climatisation, il a effectué beaucoup de Zwift pendant le confinement. "Je travaille 39 heures la semaine. Quand je rentre, il est 18h-18h30. Le soir, je faisais aussi du gainage et de la course à pied. C’était plus le week-end que je roulais dehors". Il avait posé ses congés à l’avance par rapport aux manches de Coupe de France. "Au moment où il y aurait eu Quelneuc, on devait aller en Italie et en République tchèque avec l'équipe, mais ça a été annulé. Je ne pouvais pas me permettre de changer de programme et courir à droite-à gauche à d’autres moments“.
À partir du 23 décembre et jusqu’au Championnat de France, le résident de Beauregard l’Évèque (Puy-de-Dôme) sera en vacances. “Je vais voir avec mon entraîneur et la Team quelles courses je peux peut-être disputer à l’étranger. Ce qui est sûr, c’est que je serai à Troyes et au Championnat de France". Il a accueilli avec joie le retour de S1 Neo-Graal-Björka dans les labourés après une année en sommeil (voir ici). “C’est quasiment les mêmes qu’il y a deux ans. Il y a tellement une bonne ambiance ! Quand j’ai su que ça repartait, c’était le top. Je suis un pur crossman, je fais juste de la route l’été pour garder la condition et prendre un peu de caisse". À Pontchâteau, il disputera son premier Championnat de France chez les Élites. “J’ai pour objectif de faire un Top 10, ce serait vraiment pas mal. Et pourquoi pas espérer mieux.... Mais je ne me rends pas trop compte de mon niveau à cet échelon, je n’ai pas énormément de repères“.