Rémi Lelandais : « J’ai fait une course d’équipier »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Rémi Lelandais a connu quelques péripéties sur le circuit de Pontchâteau. Même s’il a gagné par procuration, par l’intermédiaire de son coéquipier Antoine Huby, le sociétaire du Cross Team Legendre a dû se contenter de la cinquième place chez les Espoirs (voir classement). "Mon résultat me fait plaisir à moitié. Je suis content qu’Antoine ait réussi à gagner, d’avoir le maillot dans l’équipe. En plus de la troisième place de Florian (Richard Andrade)". À cause d’un mauvais départ, tout n’a pas commencé sur les chapeaux de roue. "Même si je l’ai raté, je m’en fichais un peu car je savais que j’avais le temps de remonter. Au premier tour, j’étais bien. Je remontais facilement. J’en doublais un ou deux à chaque virage". Et le revoilà aux avant-postes, sans avoir le temps de douter.

Cependant, il ne faut pas très longtemps pour que les ennuis recommencent. "Avant les planches, j’avais un peu d’avance. Et sur la deuxième planche, je tombe et c’est rentré derrière". C’est à cet instant qu’Antoine Huby porte son attaque décisive. "J’ai tenté d’imprimer un faux rythme derrière et les autres ne roulaient pas. Dans les parties techniques, je faisais exprès de ralentir pour qu’il prenne de l’avance. Je me mettais en deuxième position et je gênais, puis quand ça attaquait je sautais dans les roues. J’ai fait une course d’équipier", synthétise-t-il. Même chose quelques tours plus tard. "Quand ça s’est décanté, on faisait les cassures avec Florian. Celui derrière l’autre freinait pour le laisser partir. Mais on n’a pas réussi. La course s’est faite par l’arrière, à l’écrémage".

« JE PERDAIS LA LUCIDITÉ »

La course s’anime à trois tours du terme, lorsque Joris Delbove décide de produire son effort. "J’ai tenu un tour et demi, et sur le virage avant les planches, j’ai merdé, regrette Rémi Lelandais. J’ai déclipsé et j’ai perdu de la vitesse. J’avais bien mal aux jambes et il est parti". Puis un peu plus loin, le coureur de 18 ans chute violemment. "J’étais avec Florian et je suis tombé. Je me suis fait mal à l’épaule, elle s’est déboitée. Je l’ai remise mais j’ai perdu encore un peu de temps. Ensuite j’ai eu mal à la tête, je perdais la lucidité. J’ai mieux fini pour finalement reprendre une place". Avant d'échouer à 20 secondes de la médaille de bronze de son coéquipier.

Quant au parcours, il relevait de nombreux pièges et était propice à tout type de profil. "Je l’aime bien, je trouve qu’il est quand même dur et en même temps tactique, il faut jouer intelligent. On a joué la tactique du surnombre, nous. Et ça a marché, se réjouit-il. Techniquement, c’est assez difficile. Si tu passes mal un virage, tu perds la vitesse et c'est difficile pour la récupérer sur ce parcours". Rémi Lelandais a décroché sa sélection au Championnat du Monde d’Ostende, avec un élément capital à prendre en compte. "J’aime bien le sable, mais ce n’est pas forcément là où je suis le plus fort. On va s’entrainer avec l’équipe de France pour préparer ces terrains". Et ce, dès cette semaine (lire ici).

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