Dernier appelé sur la ligne de départ, Thibault Daniel est venu sans pression le 10 janvier au Championnat de France Élites de cyclo-cross. “À la base, je voulais faire toute la saison. Comme tout a été supprimé, je n’ai fait qu’un seul cross en octobre. Quand j’ai vu que Pontchâteau était maintenu, j’ai décidé de venir un peu au dernier moment. Je n’avais aucune préparation, je n’avais pas fait d’intensité. J’ai fait une sortie sur le vélo de cyclo-cross avec les pneus de route. Quand je suis arrivé samedi pour reconnaître le circuit, il y avait encore la poussière du garage“, déclare à DirectVelo le sociétaire du Team Sprinter Nice Métropole qui a porté les couleurs de la Région Sud lors de l'épreuve.

« TOP 5 EN COUPE DE FRANCE ET POURQUOI PAS UN PODIUM AU CHAMPIONNAT DE FRANCE »

Le coureur de 23 ans a effectué un gros premier tour en se retrouvant 13e au passage sur la ligne. “Je voulais prendre un bon départ. J’ai eu un peu de chance car j’ai réussi à passer quand c’est tombé au premier virage. Au deuxième tour, j’ai essayé d’aller encore plus devant mais je manquais vraiment de rythme et j’ai perdu beaucoup de places“. Ensuite, il a fait une bonne partie de la course avec Clément Russo (Team Arkéa-Samsic), avant de le distancer sur la fin. “Il était beaucoup plus fort physiquement, mais j’étais plus à l’aise que lui techniquement. Je suis content de finir dans le Top 20 (voir classement)“.

L’hiver prochain, le double champion régional de la spécialité compte se rattraper de cette période tronquée. “Je veux vraiment faire une saison complète et sérieuse. J’ai toujours aimé le cyclo-cross, j’ai commencé en Cadet avec Frédéric Plauche (Président du Vélo Club Le Thor Gadagne) qui nous accompagnait. Mais je n’ai jamais mis en place des entraînements spécifiques depuis que j’en pratique. Je n’ai jamais fait d’intensité, je n’en faisais que lors des épreuves. Je ne faisais que de l’endurance pour me préparer pour le VTT. Là, je voudrais vraiment arriver au top“. Il se fixe des objectifs élevés. “Un Top 5 au classement général de la Coupe de France et pourquoi pas aller chercher un podium au Championnat de France“. Il n’exclut pas également d’aller disputer des épreuves à l’étranger et “si possible une ou deux manches de Coupe du Monde“.

« J’AI VRAIMENT SENTI UNE DIFFÉRENCE »

L’an passé, ce spécialiste du VTT a rejoint sur la route la N2 du Team Cycliste Azuréen (devenu Team Sprinter Nice Métropole en 2021). “En VTT, mon point faible est mon manque de force sur le plat et les parties roulantes. Avec le peu de courses sur route que j’ai faites, j’ai vraiment senti une différence. J’ai pris de la force“. Désormais installé à Nice où il est animateur sportif (vélo), il a surtout pratiqué du ski de randonnée et du VTT cet hiver. “J’ai aussi eu un stage de cinq jours sur la route avec le club à Nice“. Il va encore effectuer quelques semaines d’endurance en VTT et sur la route avec un peu de musculation en parallèle. “Puis, je vais reprendre les intensités au seuil, longues et courtes. La saison va vite arriver. Je reprendrai par un week-end en VTT avant de certainement commencer sur route au Grand Prix de Puyloubier (le 21 février)“.

Le natif de Meyreuil (Bouches-du-Rhône) se considère plus comme un puncheur. “J’ai du mal dès que j’arrive dans une bosse de plus de deux minutes vu que je n’ai jamais travaillé les longs seuils“. La route lui servira surtout d’entraînement pour le VTT. “Mes principaux objectifs restent dans cette discipline, c’est ce que je préfère. Les trois quarts des manches de Coupe de France N2 tombent au même moment que des manches de Coupe du Monde de VTT. J’aiderai mon équipe sur route, ça se passe très bien avec eux. Après s’il y a un profil qui me convient, j’essaierai de tenter ma chance“.