Les élections de la FFC : Comment ça marche ?
Le 27 février, en visioconférence et donc par vote électronique, va se dérouler l'Assemblée générale élective de la FFC (lire ici). Le but ? élire le président de la fédération jusqu'à fin 2024. En effet, les fédérations olympiques d'été doivent tenir leur assemblée élective avant le 31 décembre de l'année olympique. Mais le coronavirus est passé par là et pour cette fois, les fédérations ont été autorisées à retarder leurs élections jusqu'au 30 avril.
En plus de l'élection du président de la FFC, il y aura aussi l'élection du Bureau exécutif (qui est en fait la liste proposée par le président élu, sans panachage) et celle du Conseil fédéral.
QUI VOTE ?
Lors des Assemblées générales des comités départementaux et régionaux, les délégués des clubs ont voté pour désigner les délégués qui seront les grands électeurs (comme pour l'élection du Président des Etats-Unis, par exemple) qui voteront le jour de l'AG de la FFC.
C'est depuis le changement de statuts de la FFC de 2011 que les comités départementaux ont droit à un délégué votant. Pour les comités régionaux, le nombre de délégués est attribué par tranches de nombres de licenciés du comité en question, au 30 septembre 2020. Il est de six au maximum.
-Entre 1 et 1299 licenciés : 1 représentant (Corse, Guyane, Martinique, Mayotte, Nouvelle Calédonie, Polynésie)
-Entre 1300 et 2599 : 2 représentants (Guadeloupe, La Réunion)
-Entre 2600 et 3899 : 3 représentants (aucun comité)
-Entre 3900 et 6000 : 4 représentants (Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France)
-Entre 6001 et 9000 : 5 représentants (Grand Est, Ile-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Sud PACA)
-A partir de 9001 : 6 représentants (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Pays de la Loire)
Après ces calculs chaque région connaît le nombre de ses représentants qui auront le droit de vote. Ils sont 69 déclarés au 31 janvier 2021. Pour les départements, 91 représentants ont été déclarés à cette date.
Passons maintenant au nombre de voix auquel a droit chaque région. Comme pour le nombre de délégués régionaux, c'est un système de tranches et de paliers qui est utilisé, en fonction du nombre de licenciés, toujours au 30 septembre.
-De 6 à 200 licences : six voix
-De 201 à 1000 licences: six voix supplémentaires
-De 1001 à 5000 licences : six voix supplémentaires par fraction entamée de 500
-De 5001 à 10 000 licences : six voix supplémentaires par fraction entamée de 1000
-De 10 001 à 19 000 licences : six voix supplémentaires par fraction entamée de 1500.
Le nombre de voix n'est donc pas exactement proportionnel au nombre de licenciés. Ainsi le total de voix de la Guadeloupe (18) est le tiers de celui des Hauts-de-France (54) alors que le nombre de licenciés de ce dernier comité (4 854) est inférieur au triple de celui du comité d'outre-mer (1 783). Le comité Auvergne-Rhône-Alpes dispose de 108 voix, Bretagne 90 et les Pays de la Loire 84. Pour l'Assemblée générale de cette année, le total est de 949 voix.
Le total de voix ainsi calculé est à répartir à l'intérieur de chaque région entre les délégués élus du comité régional et ceux élus dans les comités départementaux.
Les 2/3 de ces voix sont répartis entre les délégués du comité régional, divisés par le nombre de délégués. Le reliquat est attribué au doyen des délégués. Par exemple, chaque délégué d'Auvergne-Rhône-Alpes dispose de douze voix ; ceux des Hauts-de-France de neuf voix chacun.
Le tiers restant des voix est réparti entre les délégués des comités départementaux de ce comité régional. La répartition est proportionnelle au nombre de licenciés de chaque département. Par exemple, en Normandie, le vote de la déléguée de la Manche compte pour six voix, celui de l'Orne ou du Calvados pour trois voix.
L'ÉLECTION DU PRÉSIDENT
Deux candidats s'affrontent cette année, Michel Callot et Cyrille Guimard. Le candidat qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés est élu.
Le Président élu soumet ensuite aux votes des délégués sa liste de huit noms pour le bureau exécutif. Le vote se fait liste entière. Si la liste n'obtient pas la majorité des suffrages exprimés, le Président doit présenter une liste de douze noms. Le nouveau vote doit désigner les candidats qui obtiennent le plus grand nombre de voix. Mais le nombre minimum de femmes dans le Bureau exécutif prévaut sur le résultat du vote. En effet, il est obligatoire de compter au moins un quart de femmes dans cette instance, soit deux sur huit.
Liste de Michel Callot :
Patrick Cluzaud, Gilles Da Costa (sortant), Sylvain Duployer (sortant), Eric Jacoté (sortant), Cathy Moncassin (sortante), Marie-Françoise Potereau (sortante), Yannick Pouey (sortant), Marc Tilly.
Liste de Cyrille Guimard :
Olivier Althuser, Denis Clément, Robert Dejan, Eric Guézo, Michel Hutsebaut, Elisabeth Jeanvoine, Xavier Louy, Sophie Martin.
L'ÉLECTION DU CONSEIL FÉDÉRAL
La dernière élection de l'Assemblée générale est celle du Conseil Fédéral. Cet organe de la FFC a plusieurs attributions :
- Orienter la politique générale de la Fédération
- Veiller au respect de la légalité et à l’application des statuts et règlements fédéraux
- Adopter, sur proposition du Bureau exécutif, les règlements sportifs fédéraux
- Contrôler la gestion de la fédération par le Bureau Exécutif.
Les candidatures sont individuelles et réparties en plusieurs collèges :
VTT : 4 élus
BMX : 4 élus
Professionnels : 2 élus
Loisir : 1 élu
Médecin : 1 élu
Général : 20 élus
L'élection a lieu au scrutin secret plurinominal à un tour. Les candidats qui obtiennent le plus de voix dans chaque collège sont élus. Les votants peuvent rayer des noms de la liste. Dans le cas où il y a plus de candidats que de sièges dans un collège (c'est le cas pour le collège général, le VTT, le BMX et le loisir), ils doivent supprimer des noms pour ne pas voter pour plus de candidats qu'il n'y a de places. Mais chaque bulletin de vote doit compter au moins 16 noms (pour 32 sièges au total), sinon il sera considéré comme nul.
Là encore, il existe un nombre de femmes minimum à respecter, quel que soit le nombre de voix. Le Conseil fédéral doit compter huit femmes. Si à l'issue du vote, ce quota n'est pas atteint, le nombre de sièges pour l'atteindre sera attribué dans le collège général. Si par exemple, il n'y a que cinq femmes élues au nombre de voix, trois sièges du collège général seront attribués à des femmes.