En novembre dernier, à la suite de l'annulation du Championnat du Monde de cyclo-cross Masters, Valentin Cosnier se montrait pessimiste concernant la suite de la saison : "Les courses sautent les unes après les autres, et on se demande ce qu'il va rester au final", (lire ici). Et si les faits lui ont en grande partie donné raison, il a tout de même eu l'occasion de participer, dimanche dernier, au Championnat de France de cyclo-cross Masters, où il a d'ailleurs été titré pour la deuxième fois consécutive chez les Masters 2. Une belle manière de clore cette "non-saison", comme il le dit lui-même. "On a tous été surpris de la tenue de ce Championnat, reconnaît auprès de DirectVelo le coureur de 38 ans. L’organisation d’un Championnat de France pour les jeunes était évoquée, mais pour les Masters, c’était vraiment une grosse surprise. Pour ma part, c’était mon premier cross depuis fin octobre, donc c’est vrai que j’étais dans le flou".

De longs mois sans compétition à la suite de l'annulation du Mondial et du Championnat de France Masters, initialement prévu le 20 décembre dernier à Rodez, pour finalement voir la situation se débloquer il y a moins de trois semaines. "En début d’année, j’avais quand même gardé une bonne condition physique, car j’avais dans l’idée de participer chez les Élites (le 10 janvier, NDLR), révèle le sociétaire du C'Chartres Cyclisme. Mais bon, je ne suis pas en 1^re catégorie, ni en N1, donc ça n’a pas été possible. Depuis, je m’entraînais plus pour le plaisir, et je commençais à me dire que j’allais couper. Donc niveau timing, c’est vrai que ça fait court, mais c’est quand même bien d’avoir ce Championnat, surtout pour les jeunes".

Sur la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, il a montré qu'il était largement au-dessus de ses adversaires, dominant les coureurs de sa catégorie, mais également ceux de la catégorie supérieure. Parti 30 secondes après les Masters 1, il termine 2^e au classement scratch, à une vingtaine de secondes de Maxime Girardin, vainqueur en M1. En 48'02", il a donc été le concurrent le plus rapide (voir le classement), malgré un départ qu'il juge prudent. "Au début, j’ai surtout laissé faire Fabrice Bost, qui est quand même parti fort, explique-t-il. Au bout de deux tours, on avait presque rattrapé notre retard sur les M1. Et lorsqu’il a eu un coup de moins bien, j’en ai profité pour partir seul. Après, c’était surtout de la gestion. Le circuit était beau, mais très dur physiquement. Il ne fallait pas se découvrir trop tôt, car 50 minutes d’effort après ne pas avoir eu de saison, c’est long. Je pense que j’ai fait le bon choix d’en garder". Satisfait d'avoir rempli son contrat, il conclut : "Je conserve mon titre, c’était l’objectif prioritaire. Donc la saison est réussie !".