Entrée en matière "réussie" chez les Espoirs pour Clément Cordenos. Dimanche, le sociétaire de la formation Dunkerque Grand Littoral-Cofidis est venu prendre, au sprint, une intéressante 5^e place sur le Prix de Chaumont (voir le classement). Sur l'épreuve régionale, il a ainsi pu faire parler sa pointe de vitesse, lui qui ne s'identifie pas pour autant comme un pur sprinteur. "Je ne veux pas trop me mettre dans une case, explique-t-il à DirectVelo. Hormis sur le chrono que je n'aime pas trop et que je dois travailler, j'arrive à être à l'aise un peu partout." D'autant que le coureur de 19 ans performe également sur la piste, lui qui est vice-champion de France Cadets en 2018 et membre de l'équipe de France. "La piste se complète parfaitement avec la route", et il ne compte pas la mettre de côté. 

À Chaumont (Haute-Marne), dans une course "nerveuse", il a brièvement tenté de se glisser dans un coup au cours de la première heure, avant d'attendre le sprint. "Le matin au briefing, Charlie Leconte (son directeur sportif, NDLR) nous avait demandé d'être actifs. Mais en cas de sprint, c'était moi le coureur protégé, révèle-t-il. Il y a eu une chute à 500 mètres de la ligne, et je me suis retrouvé trop bien placé. À 350 mètres, j'étais déjà devant. J'ai été obligé de lancer de loin, et je me fais déborder à 50 mètres de la ligne." Après être passé aussi près de la victoire, il y avait forcément de la déception chez le Calaisien. "J'étais vraiment en forme sur le sprint. Sur le coup, j'y ai vraiment cru. Je pense que si je lançais 100 mètres plus loin, je gagnais... Mais faire 5^e pour ma troisième course, c'est déjà bien."

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Un premier résultat "prometteur" pour l'Espoir 1, qui affirme avoir "battu [ses] records de puissance sur le sprint", et qui tire un bon bilan de ses premières courses, notamment sa participation à la quatrième épreuve des Boucles du Haut-Var (Élite Nationale), terminée à la 24^e place. "C'est positif, relève l'étudiant en BTS Management commercial opérationnel. J'ai bien travaillé cet hiver, et je vois que ça paye. En arrivant au Haut-Var, je débarquais un peu dans l'inconnu. Heureusement, toute l'équipe m'a bien rassuré. Et puis après tout, c'est pour cela qu'on s'entraîne." D'autant qu'il a vécu une dernière année agitée chez les Juniors. "J'ai bien commencé la saison, aussi bien sur la piste que sur la route (3^e à Vlamertinge, en Belgique, NDLR), puis j'ai eu du mal à me remettre dedans après la coupure. En plus, j'ai eu des soucis familiaux à côté". Des moments, dont il a tiré de la force. "Ça m'a donné la rage".

L'ancien sociétaire de l'Olympique Grand-Synthe a également fait le grand saut, en même temps que Clément Leclercq et Alexandre Francôme, dans l'équipe filiale du Dunkerque Grand Littoral-Cofidis (lire ici). Une solide formation de N1, où il a pu garder son entraîneur, et n'aura pas la pression du résultat. "Dès le début, les DS nous ont dit que nous étions là pour découvrir, prendre de l'expérience et aussi du plaisir. Nous sommes dans une équipe solide. Tout le monde s'entend bien. C'est toujours mieux pour aller chercher des résultats." Petit jeune au sein d'un effectif comprenant quatre anciens professionnels (Tom Dernies, Maxime Farazijn, Kévin Le Cunff et Julien Mortier), il se félicite aussi de l'apport de ces derniers. "Ils m'aident beaucoup. Avec leur expérience, ils me donnent des conseils".

Et s'il ne revendique en aucun cas un statut de coureur protégé pour cette saison 2021, il aimerait bien se glisser à nouveau dans le Top 10 dans les prochains mois. "Je ne me fixe pas vraiment d'objectif. Pourquoi ne pas essayer d'en gagner une, et aller chercher quelques points sur les Coupe de France ? L'équipe connaît mes qualités, ce sera à moi de faire du mieux possible." Prochain rendez-vous pour lui, le week-end prochain, au Prix de Raillicourt (Toutes catégories), dans les Ardennes.