Kevin McCambridge découvre les pelotons français. L’Irlandais de l’AVC Aix-en-Provence a couru à l’Essor Basque et aux Boucles du Haut-Var où il a glané trois Top 20. “C’est vraiment différent de chez moi. Tout le monde est beaucoup plus fort et a plus d’expérience. Le peloton est moins « dangereux ». Au Royaume-Uni, tu cours juste pour toi. Ici, chaque équipe court pour quelqu’un. Ça rend la course plus rapide et plus intéressante. Le positionnement est très important, il faut connaître les coureurs à surveiller. Pour le moment, le plus important est d’apprendre comment courir en France“, déclare à DirectVelo l’Espoir 2 qui sera présent ce samedi au Poinçonnet-Panazol (Elite Nationale).

Après sa deuxième place l’an passé au Championnat d’Irlande Espoirs sur la course en ligne et sur l’épreuve chronométrée, le coureur de 19 ans a été approché par plusieurs équipes. Avec un gabarit léger d’1,68m pour 57 kg, il a choisi l’Hexagone pour son relief. “Je préfère les longues montées. Je suis bon sur les courses par étapes. Je me débrouille dans les chronos, même si je suis plus concentré sur les ascensions. En revanche, j’ai plus de mal lors des sprints“.

« LE FRANÇAIS EST BEAUCOUP PLUS DUR QUE L’ESPAGNOL »

Le résident de Cushendall, en Irlande du Nord, a débuté le cyclisme sur route à l’âge de 13 ans. “Mon père avait un vélo juste pour faire un peu d’exercice physique. J’ai commencé à rouler avec sa monture. J’ai trouvé ça plaisant de rouler et d’aller le plus vite possible. Il m’a autorisé à rejoindre un club“. Chez les Juniors, il a été deux fois Champion d’Irlande et a participé au Championnat du Monde dans le Yorskhire. Il a aussi passé deux mois en Belgique en 2019 où il a remporté cinq courses dont Mazenzele-Opwijk. Ces trois dernières années, il partageait son temps entre la route et le VTT. “Le VTT m’amusait mais j’ai désormais décidé de me consacrer à 100 % à la route“.

Kevin McCambridge a également choisi de se consacrer totalement au vélo et de mettre de côté les études. Son objectif principal sera le Tour de l’Avenir avec la sélection au trèfle. “Je dois encore déterminer mon calendrier avec l’AVC Aix-en-Provence“. Arrivé le 23 janvier dans la sous-préfecture des Bouches-du-Rhône, il apprend petit à petit la langue de Molière. “À l’école, j’avais choisi l’espagnol. J’ai même passé quatre-cinq mois à m’entraîner au sud de l’Espagne lors de l’hiver 2019-2020. Je trouve que le français est beaucoup plus dur que l’espagnol, mais j’espère me débrouiller d’ici la fin de la saison“.