Zone de ravitaillement numérotée : « Une organisation idéale »
En 2012, l'ancien coureur Jacky Durand lançait, sur les Boucles de la Mayenne, une nouvelle organisation de la zone de ravitaillement pour éviter la cohue (voir ici). Chaque équipe se voit attribuer une place et les coureurs savent donc où se trouvent leur soigneur et les musettes. Un concept repris entre autres sur la course, la Gooikse Pijl, ainsi que, dimanche dernier, lors de la première édition du GP Oetingen. Un choix logique quand on sait que les deux épreuves sont organisées par le même comité d'organisation.
« LES FILLES SAVENT OÙ NOUS SOMMES »
Le Grand Prix Oetingen se déclinait sur 120 kilomètres, répartis en 10 tours de 12 kilomètres. L'organisateur Steven Christiaens a choisi d'installer la zone de ravitaillement, 300 mètres après la ligne d'arrivée dans une longue ligne droite, en léger faux plat montant, comme le demandera le règlement de l'UCI à partir du 1er avril (lire ici). Ce règlement stipule déjà que "le personnel effectuant le ravitaillement portera obligatoirement les vêtements de l’équipe et se tiendra au maximum à un mètre du bord de la chaussée. Le ravitaillement aura lieu d’un seul côté de la chaussée, obligatoirement du côté du sens de la circulation routière du pays."
Sur le sol, des numéros indiquent à chaque assistant son poste. Ces numéros correspondent à ceux des voitures suiveuses dans la file des directeurs sportifs. "Un endroit et une organisation idéale", selon l'assistant sportif d'Arkéa Didier Le Gad qui découvrait pour la première fois ce système. "C'est la première fois que je fonctionne ainsi. D'habitude, on définit des points de ravitaillement précis avec le directeur sportif mais ici, sur une course en circuit, cela s'y prête bien. Les filles savent où nous sommes, peuvent se positionner au bon moment. Nous avons le numéro 15. Les filles ne doivent pas tout de suite se décaler sur la droite pour prendre leur bidon."
EVITER LE REMUE-MÉNAGE
Alors que pour le Breton Didier Le Gad, c'était la découverte, d'autres y sont déjà plus habitués, à l'image de l'assistant sportif de Lotto-Soudal Ladies, Steven Vercauteren. "J'en vois de plus en plus en Belgique. Au début, je pensais que c'était une mesure prise à cause de la pandémie de coronavirus. Ensuite, je me suis rappelé que j'avais déjà vu ce système quelque part, notamment sur une course Juniors en 2019. Même si nous restons visibles avec notre maillot de l'équipe, qu'il est obligatoire de porter, nous sommes quand même moins reconnaissables avec nos masques. Par conséquent, si les filles connaissent notre position à l'avance, cela peut éviter le remue-ménage auquel on assiste parfois dans des zones de ravitaillement."
Steven Vercauteren est en tout cas favorable à une extension du système à toutes les zones de ravitaillement fixes en course qui dépendent des organisateurs. "Même si ça demande un effort supplémentaire à l'organisateur, car il faut tracer les numéros à la peinture sur la route. Ce n'est pas grand chose à première vue, mais ça s'ajoute à la longue liste de choses à faire."