Julien Flachon, d'ambianceur à coureur du GP de Saint-Etienne
Julien Flachon va vivre son baptême du feu en Coupe de France N1 ce samedi à l’occasion du Grand Prix de Saint-Étienne Loire. “C’est une très belle opportunité. J’ai la chance de participer à cette manche, ça fait très envie. Faire un Grand Prix de Sainté, c’est déjà top, mais en Coupe de France, c’est énorme“, déclare à DirectVelo le sociétaire du club organisateur, l’EC Saint-Étienne Loire.
UN STAND ET DES TAGS DANS LA MONTÉE DU PILON
Le coureur de Saint-Héand réside sur le parcours. “Je baigne dedans depuis que je suis petit. Mon père s’occupe de trouver des signaleurs dans le village. En 2017, j’avais mis l’ambiance en tenant un stand et en taguant la montée du Pilon. En 2018, j’avais tenu un carrefour“. Et l’année suivante, il avait pris part à son premier Grand Prix de Saint-Étienne Loire. Cette course lui a donné envie de s’inscrire à l’ECSEL en Minime 2. “Mon père a couru dans la région jusqu’en Espoir. Ensuite, il en faisait tous les dimanches et je m’y suis mis avec lui. Au début, c’était plus pour le plaisir. En Cadet-Junior, c’était plus axé vers la compétition“.
Comme Luc Dury et Thibault Gagnaire, le coureur de 20 ans a gravi tous les échelons du club. “Quand je suis arrivé, je voyais les grands de la DN. Ça me motivait d’aller jusqu’à leur niveau et de faire leurs courses. Ça donne envie. C’est vraiment intéressant d’avoir cette possibilité de voir les deux côtés, formation et N1“. Cette saison, il est justement pour la première fois dans la DN après avoir passé ses deux premières années Espoirs dans l’équipe réserve. “Mais je suis toujours suivi par les entraîneurs du Pôle Espoirs comme c’est le cas depuis Junior 1“.
« LE VENT JOUE BEAUCOUP »
Durant les fêtes de fin d’année, Julien Flachon a été victime du syndrome fémoro-patellaire qui touche la rotule. “Ça ne m’a pas tellement freiné. J’arrive avec plus de jus. Je suis dans une forme ascendante“. Dès sa première course, lors de la deuxième épreuve des Boucles du Haut-Var, il s’est retrouvé échappé. Il en a été de même sur la Vienne Classic. “J’essaye d’avoir cette vocation. J’aime produire des efforts et faire la course devant. C’est bien pour apprendre“. Il se considère comme “assez endurant. Je passe bien les bosses, mais je n’ai pas une très grosse pointe de vitesse“.
De l’endurance, l’Espoir 3 en aura besoin ce samedi avec le parcours rallongé et durci (lire ici). “Il y aura une fois de plus la montée du Pilon. Le circuit est très usant. Le vent joue beaucoup. Le col de la Gachet se monte très vite s’il est du sud et inversement, s’il est du nord. Les plateaux, très exposés, peuvent devenir dangereux“. Sa dernière course remonte à il y a deux semaines, au Poinçonnet-Panazol, où il a dû mettre pied à terre, “frigorifié après la dernière descente“. Samedi dernier, il a roulé sur le parcours du GP de Saint-Étienne Loire avec ses cinq coéquipiers “pour se mettre dans le bain“. Ce vendredi matin, ils ont effectué un déblocage ensemble avant de se retrouver en fin de journée pour un repas. Le benjamin de l’équipe aura de nouveau un rôle offensif en début de course. “Et j’aiderai les autres, peu importe la façon. Je m’éclate avec mes collègues“. Par la suite, il espère découvrir d’autres belles courses. “On a la possibilité de courir à l’étranger, ça me fait très envie“.