Ce dimanche, sur Gand-Wevelgem, la course s'est rapidement lancée à la faveur du vent de côté. Arnaud Démare était sur ses gardes, mais a loupé le bon wagon. "On savait qu'avec le vent, ce serait difficile. La bordure est partie, mais la situation était un peu bizarre, remarque-t-il pour DirectVelo. A ce moment-là, cela faisait 15 kilomètres que le vent soufflait de côté. J'étais aux alentours de la 25e place, puis ça a pété devant".

C'est donc ainsi qu'il s'est retrouvé en course-poursuite toute la journée derrière le groupe de tête. Le Champion de France pense toutefois qu'il aurait pu éviter ce scénario. "Nous étions remontés ensemble avec Stefan (Küng), souligne-t-il. Il a eu du bol de prendre le coup". Le groupe qui s'est détaché était composé d'une vingtaine de concurrents, dont quelques pointures : Wout van Aert, Sam Bennett, Giacomo Nizzolo ou encore Michael Matthews. La formation Groupama-FDJ ne possédait donc, avec le Champion de Suisse, que d'un seul atout en tête de course. "Avoir un coéquipier sur une vingtaine de coureurs, ce n'était pas l'idéal".

« ON NE S'EST PAS BIEN ORGANISÉ»

Arnaud Démare a tenté d'organiser la poursuite au sein de son groupe de chasse, sans réel succès. "Nous étions nombreux à s'être fait piéger. Il y avait plusieurs autres équipes dans ce cas. J'ai discuté avec certaines d'entre elles, mais on ne s'est pas bien organisé..., regrette le Picard. C'était une journée extrêmement intense".

La frustration prédomine chez lui ce soir. Sa 44e place ne reflète pas ses sensations du jour. "Lors des trois passages du Kemmel, j'étais près de la rupture à chaque fois, nuance-t-il, mais je me sens bien. Je trouve que j'aurais dû être dans le groupe de devant. Je regrette de n'avoir pas été plus vigilant à ce moment-là".